Orodara : Débrayage pour une kermesse

Kantigui a été surpris de constater que les élèves du lycée provincial Diongolo Traoré de Orodara ont décrété un mot d’ordre d’arrêt des cours de 72 heures à compter d’hier 12 janvier 2021. Selon les informations que Kantigui a recueillies à la direction de l’administration, les raisons évoquées par les élèves sont relatives à la lettre du ministère de tutelle sur le respect des mesures-barrières contre la maladie à coronavirus qui sursoit à l’organisation de certaines activités culturelles dans les établissements. Une décision qui est venue perturber le programme que les élèves du lycée avaient arrêté pour le samedi 9 janvier 2021, notamment une kermesse et un bal.

Par conséquent, ce programme n’a pas reçu l’autorisation de la direction à la suite de la lettre du ministère. « C’est la goutte d’eau qui a donc fait déborder le vase », a lancé la source de Kantigui, qui a relevé que pour l’heure, seuls les élèves des classes de Terminales ne prennent pas part à ce mouvement d’humeur. En cette période où la COVID-19 gagne du terrain, Kantigui invite ces élèves et l’ensemble des populations à redoubler de vigilance en respectant les mesures édictées par les autorités sanitaires afin d’éviter une contamination de masse.


Le CMA de Bittou sans thermomètre ni tensiomètre

De passage dans la ville frontalière de Bittou dans la région du Centre-Est, Kantigui a été accueilli par des plaintes de patients du Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de la localité. Selon une de ses sources, les patients paient 2 000F CFA pour la « consultation médecin » sans hésitation mais constatent que le centre de santé ne dispose pas du minimum de matériel. « Ils n’ont pas de tensiomètre ni de thermomètre. Pis, certains médecins refusent de toucher les malades et de les traiter», a déploré un deuxième interlocuteur. Kantigui appelle les autorités en charge de la santé à équiper conséquemment le CMA de Bittou pour rendre aux populations, des services de qualité.


Les hommages du ministre Bonanet à Bénéwendé Sankara

Successeur de Dieudonné Maurice Bonanet au ministère en charge de l’Urbanisme et de l’Habitat, Me Bénéwendé Stanislas Sankara a eu droit à de vibrants hommages de son prédécesseur. Selon les informations parvenues à Kantigui, le ministre Bonanet, tout en félicitant la nouvelle équipe gouvernementale et le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a félicité « son frère », Me Bénéwendé Stanislas Sankara.

« Connaissant son très fort engagement et ses qualités, je suis convaincu qu’il saura poursuivre avec succès les missions et relever les grands défis. J’invite l’ensemble des cadres et agents du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat à lui apporter le soutien nécessaire à l’atteinte des objectifs assignés au département », a soutenu Maurice Bonanet. Kantigui salue cet esprit qui anime le ministre sortant et souhaite bon vent à Me Sankara.


La police de Dédougou accusée de torture

Dans une déclaration dont Kantigui a obtenu copie, la section du Mouhoun du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) dénonce « vigoureusement » les traitements « inhumains et dégradants » exercés par la Police sur un citoyen, en la personne de Moussa Bonkoungou. Selon le MBDHP, c’est le 3 décembre 2020 que M. Bonkoungou a été « appréhendé et torturé » par des éléments de la Police nationale, à la suite de la manifestation de la veille, organisée par les exploitants agricoles de Souri, dans la commune de Dédougou, « pour dire non aux promesses non tenues par les autorités dans le cadre de la réalisation du projet Cité-relais de Souri ».

Moussa Bonkoungou, a pu lire Kantigui, a été arrêté par des policiers en civil et copieusement molesté, menotté et jeté plus de 4 heures dans un buisson. « Pour l’empêcher de les identifier, ses bourreaux ont pulvérisé dans ses yeux, du gaz et quand il a voulu crier au secours, ils lui ont rempli la bouche avec la même substance que d’aucuns assimilent aux liquides des grenades lacrymogènes. C’est dans un état agité et inconscient que Bonkoungou Moussa a été admis au Centre hospitalier régional (CHR) de Dédougou.

Devant la gravité de son cas, il sera évacué en urgence au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Souro Sanou de Bobo-Dioulasso », a pu lire Kantigui. La note rappelle que depuis mars 2020, les exploitants agricoles de Souri et les autorités sont à couteaux tirés. Les premiers accusent le maire et le ministère en charge de l’urbanisme de ne pas respecter la promesse de départ d’octroyer deux parcelles et 300 000 F CFA par hectare à chaque exploitant agricole impacté par le projet de construction de la cité. Kantigui invite les différentes parties à trouver un terrain d’entente et les autorités judiciaires à faire la lumière sur cette accusation de torture.


Première chirurgie à cœur ouvert au Burkina

Kantigui n’en croit pas à ses oreilles. Le Burkina Faso vient de réaliser, le lundi 11 janvier 2021, sa première chirurgie à cœur ouvert sur une patiente de 15 ans, souffrant d’une « communication intraauriculaire ». L’intervention s’est déroulée au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Tengandogo. Kantigui qui félicite le corps médical qui a conduit avec succès cette opération, se souvient qu’en 2019, nos vaillants « soldats de la santé » de ce même hôpital, avaient réussi la prouesse de la première intervention chirurgicale à cœur fermé.

Le seul bémol, a pu noter Kantigui, contrairement à 2019, l’accès à la salle de l’intervention chirurgicale a été refusé aux médias nationaux, au détriment d’une télévision étrangère qui a filmé toute l’opération avant de partager les images avec les autres. « Quels que soient les accords et les contrats qui lient les deux parties, cela ne devrait pas se faire au désavantage de la presse nationale.

C’est avant tout un acte patriotique et historique qu’on attendait tous. C’est une question de fierté, de nationalisme!», s’est offusqué un journaliste burkinabè à qui l’accès a été refusé. Pour Kantigui, cet exploit de nos agents de santé aurait eu un meilleur écho si la presse nationale avait eu accès directement à l’information. Il invite donc la nouvelle équipe directoriale du CHU à revoir sa copie.


SOFITEX : quatre autres personnes dans le collimateur de la gendarmerie

Il y a deux semaines, Kantigui se faisait l’écho de l’arrestation de trois responsables de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) à savoir le directeur des finances et de la comptabilité, celui des ressources humaines et le chef du service de paie, soupçonnés de malversations financières sur la somme de 90 millions F CFA.

Par la suite, un communiqué du Procureur du Faso avait confirmé les faits, annonçant du coup l’ouverture d’une enquête, par la section de recherches de la deuxième région de gendarmerie, pour « faux en écriture privée », « usage de faux en écriture privée » et « détournement de biens publics ». Selon les dernières nouvelles parvenues à Kantigui, les enquêtes de la gendarmerie se poursuivent et quatre autres personnes seraient dans le collimateur des pandores. A ce qui est rapporté à Kantigui, de nombreux agents de la boîte, cadres comme subordonnés, ont le sommeil trouble ces derniers jours.


Fada privée d’eau courante

De passage à Fada N’Gourma, Kantigui a constaté que la cité de Yendabli est confrontée, depuis plusieurs jours, à une pénurie d’eau. Les robinets seraient asséchés dans la quasi-totalité des quartiers de la ville. Conséquence, a remarqué Kantigui, de jour comme de nuit, des bidons et des barriques sont alignés aux abords des fontaines publiques. Et il faut s’armer de patience pour espérer avoir le liquide précieux, indispensable à la vie. Une situation intenable et irritante pour les ménages qui attendent, impatiemment, que l’or bleu coule, à nouveau, dans les robinets. Selon les informations parvenues à Kantigui, des habitants envisageraient battre le pavé pour exprimer leur ras-le-bol face à ce calvaire « déshydratant ».

Les interlocuteurs de Kantigui ont souligné que la pénurie d’eau est devenue monnaie courante dans la capitale de la région de l’Est. « Même en temps normal, pour trouver de l’eau dans les robinets, à Fada N’Gourma, il faut se réveiller à des heures tardives », a précisé un habitant de la ville. Pour certains, avec ces coupures intempestives d’eau, il est impossible de respecter les conditions minimales d’hygiène en cette période où Fada N’Gourma connaît, également, une recrudescence de la COVID-19.

Kantigui
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