Participation aux concours du CAMES: la F-SYNTER dénonce une décision gouvernementale

La Fédération des Syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) a exprimé, le 30 janvier 2021, lors d’un point de presse, à Ouagadougou, son mécontentement vis-à-vis de la décision interdisant aux universités publiques et au Centre national de recherche scientifique et technologique d’accepter les candidatures des enseignants à temps plein et des ingénieurs de recherches au concours du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES).

Les Enseignants à temps plein (ETP) et les Ingénieurs de recherches (IR) aptes à passer le concours du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) ne sont pas contents. Ils sont contre la note en date du 12 janvier 2021 signé sur la base du décret n° 2019-0435/PRESS/PM/MESRI/MFPTPS/MINEFID/MS du 09 mai 2019, portant organisation des emplois des chercheurs et règlementation des fonctions d’ETP et IR, par le secrétaire général du ministère en charge de la recherche scientifique interdisant aux universités publiques et au Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST) d’accepter les candidatures de ETP et IR aux concours du CAMES. Réunis au sein de la Fédération des Syndicats nationaux des travailleurs et de la recherche (F-SYNTER), ils ont exprimé leur mécontentement, lors d’un point de presse, le 30 janvier dernier, à Ouagadougou. Pour la F-SYNTER, ce décret a été adopté contre l’avis du syndicat. Pire, plusieurs dispositions violent les dispositions du protocole d’accord de septembre 2016 entre le gouvernement et les syndicats dudit ministère. Selon ces accords, les ETP et IR déjà présents dans les institutions publiques d’enseignement supérieur et de recherche, avant le 1er janvier 2017 devaient continuer à bénéficier des nominations directes (sans passer par un concours) aux postes de chercheurs et d’enseignants-chercheurs, s’ils satisfaisaient aux conditions de diplômes, a expliqué le secrétaire général (SG) de la coordination F-SYNTER des universités publiques, Alain Sanou. « Aujourd’hui, le gouvernement tente d’éjecter de l’énseignement supérieur et de la recherche, ces ETP et IR qui ont été les chevilles ouvrières du bon fonctionnement de nos centres universitaires et de recherche », a déclaré M.Sanou. Quelle a été votre réaction face à une telle décision ? Dès l’adoption du décret, a-t-il dit, le syndicat a fait connaitre sa désapprobation par rapport à certaines ces dispositions et n’a cessé d’interpeller les autorités du ministère sur les problèmes que poserait le décret querellé. Les EPT et IR ne peuvent pas déposer individuellement leur candidature sans passer par les institutions ? « Les candidatures sont portés par le pays et non les individus », a répondu M. Sanou. « Cette décision nous ne pouvons pas l’accepter, parce que déjà nous avons des dossiers non résolus. Je fais allusion à l’augmentation tacite du volume horaire statutaire des enseignants-chercheurs, la suppression de la prise en charge de la participation au jury de délibération, la hausse du nombre de copies pour la constitution des jurys de correction et le refus d’intégrer à la Fonction publique les permanents du CNRTS », a-t-il dit. Quel sera la conduite à tenir si, le ministère ne revoit pas sa position ? Les conférenciers ont indiqué, que si les lignent ne bougent pas, ils se feront entendre de concert avec tous les acteurs de la recherche scientifique. Pour sa part, Ernest Renard Traoré, de coordination F-SYNTER des Universités Publiques, a demandé l’annulation immédiate et sans condition de la note, la relecture dans un bref délai du décret en question et la reprise immédiate et sans condition de l’intégration des permanents du CNRST.

Abdel Aziz NABALOUM
emirathe@yahoo.fr

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