Passage de Sidwaya au statut de Société d’Etat : les enjeux expliqués aux agents

Le directeur général des Editions Sidwaya, Mahamadi Tiégna, a fait le point de l’avancement du dossier de passage du «journal de tous les Burkinabè», un établissement public de l’Etat, au statut de société d’Etat, le vendredi 17 mai 2019 à Ouagadougou.

Le rapport du cabinet d’études sur le passage des Editions Sidwaya au statut de société d’Etat, selon son Directeur général (DG), Mahamadi Tiégna, pourrait être introduit en Conseil des ministres dans la deuxième quinzaine du mois de mai. En vue de mieux faire comprendre aux agents les enjeux de ce processus, une assemblée générale a été tenue, le vendredi 17 mai 2019 dans l’enceinte de l’établissement. Au cours de la rencontre, le DG Tiégna a livré le contenu du rapport du cabinet d’études. De son exposé, il ressort que les experts commis à la tâche d’évaluer les capacités de Sidwaya, estiment que le personnel actuel peut être maintenu.

Mieux, un recrutement supplémentaire sera nécessaire pour satisfaire le besoin en ressources humaines dans certains services. De même, il a ajouté que le rapport a relevé une condition sine qua non pour que Sidwaya en société d’Etat puisse être viable: que l’Etat consente des efforts pour accompagner le processus. Il s’agit d’une exonération fiscale sur cinq ans et des investissements de plus de sept milliards F CFA, pour renforcer le dispositif de production de la structure entre autres. Son exposé a été suivi de questions relatives au nouveau cadre de travail, au détachement de l’AIB, etc. Le premier responsable des Editions Sidwaya a précisé que les investissements dont il est question prennent en compte la construction d’un nouveau siège, l’acquisition d’une imprimerie, notamment une rotative. L’étude a recommandé la séparation de Sidwaya d’avec l’Agence d’information du Burkina (AIB) dans le souci d’une maîtrise des coûts de la future société d’Etat. Opinant sur le sujet, le DG a laissé entendre qu’il faut mûrir davantage les réflexions sur la faisabilité d’une nouvelle AIB. Déjà, a-t-il relevé, les partenaires sociaux ne semblent pas enchantés de cette recommandation issue de l’étude.

Une période transitoire de cinq ans

D’autres inquiétudes sur la situation des chefs de services régionaux et des correspondants provinciaux, la rémunération des agents et le reclassement des contractuels ont également été soulevées. Pour le DG, le sort des chefs de services régionaux sera le même que celui des autres agents. La tendance, a-t-il révélé, est plutôt au renforcement du personnel de ces services pour en faire des directions régionales comme celle de Bobo-Dioulasso. Concernant les correspondants, il a rappelé que pour l’instant, l’on ne peut compter que sur leur bonne volonté car les textes ne permettent pas un contrat avec des fonctionnaires de l’Etat. Au chapitre des divers, le DG a promis l’effectivité des avancements 2018 au cours de cette année, l’ouverture prochaine de la direction régionale du Centre-Ouest des Editions Sidwaya, les démarches pour celles du Sahel et la construction de celle de Tenkodogo, de même que la direction commerciale de Koupéla.

Pour le plan de carrière des contractuels, il a précisé que le concours de reclassement sera organisé en novembre-décembre prochains et l’incidence financière en début 2020. Avant de clore la rencontre qui a réuni également les unités déconcentrées de Sidwaya, le DG a demandé l’accompagnement de tous, surtout les partenaires sociaux, pour l’essor de « la maison commune »

Tielmè Innocent KAMBIRE

Laisser un commentaire