Perspectives économiques en Afrique : La BAD lance son rapport 2022

La revue annuelle des perspectives économiques en Afrique 2022 a été dévoilée au public par les responsables de la BAD.

Le Groupe de la BAD a lancé, le mercredi 25 mai 2022, à Accra au Ghana, son rapport 2022 sur les perspectives économiques en Afrique, lors de ses assemblées annuelles.

Au troisième jour de ses 57es assemblées annuelles qui se tiennent du 23 au 27 mai 2022 à Accra au Ghana, le Groupe de la BAD a lancé son rapport 2022 sur les perspectives économiques en Afrique. Le thème de ce document phare de la BAD est celui des assises annuelles 2022 à savoir : « Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste en Afrique ».

Au lancement de l’ouvrage, le mercredi 25 mai 2022, le président du Groupe de la BAD, Dr Akinwumi Adesina, a déclaré que la publication des perspectives économiques en Afrique 2022 intervient dans le contexte de la COVID-19 et le conflit russo-ukrainien. Pour lui, les effets persistants de cette situation compromettent le rebond économique de l’Afrique. « L’Afrique risque de glisser vers la stagflation, un cycle de croissance lente et d’inflation élevée, alors qu’elle lutte contre les effets persistants de la pandémie et la hausse des prix du carburant et des denrées alimentaires causée par le conflit en Ukraine », a-t-il soutenu.

La présentation du rapport faite par l’économiste en chef de la BAD, Pr Kevin Urama, montre que l’année 2021 a vu un rebond à l’échelle du continent, avec une croissance du Produit intérieur brut (PIB) estimée à 6,9% après une contraction de 1,6% induite par la pandémie en 2020. Mais, a-t-il indiqué, la Banque prévoit un ralentissement de la croissance du PIB réel à 4,1% cette année. Si le conflit persiste, a relevé le rapport, la croissance de l’Afrique est susceptible de stagner autour de 4% en 2023. L’inflation devrait, quant à elle, s’accélérer pour atteindre 13,5% en 2022, contre 13% en 2021, en raison d’une forte hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires liée à la guerre en Ukraine. A en croire la BAD, environ 30 millions d’Africains ont basculé dans l’extrême pauvreté et 22 millions ont perdu leur emploi en 2021 à cause de la pandémie.

Près de 4 millions de personnes supplémentaires, a prévu la BAD, pourraient plonger dans l’extrême pauvreté d’ici la fin de 2023. Mais, aux dires du président de la BAD, les efforts internationaux, y compris ceux de la Banque, le Cadre commun du G20 pour le traitement de la dette et les 650 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux émis par le FMI soutiennent la reprise du continent. Dans le domaine du changement climatique, a souligné Kevin Urama, c’est le défi le plus vital qui se pose au développement de l’Afrique.

La BAD recommande de trouver des politiques qui aident à s’adapter au climat et à réduire les émissions de gaz à effet de serre, tout en poursuivant le développement social et économique du continent.

Boukary BONKOUNGOU

A Accra (Ghana)

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