Planification familiale en Afrique de l’Ouest: Des progrès encourageants des pays francophones

La 9e réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO) a ouvert ses travaux, le mardi 15 décembre 2020 en mode virtuel. Organisée par l’unité de coordination en collaboration avec le Togo, pays devant abrité physiquement la rencontre, la RAPO est placée sous le thème : « Tous ensemble vers un nouvel objectif ». Le bilan des progrès en matière de planification familiale est encourageant pour les neuf pays du partenariat.

 Chaque année les pays membres du Partenariat de Ouagadougou, (Benin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo) font un arrêt pour mesurer les progrès enregistrés et les défis à relever en matière de Planification familiale(PF). Pour 2020, c’est Lomé au Togo qui devrait abriter la rencontre, mais la COVID-19 a obligé, les organisateurs à la tenir en mode virtuel. En effet, la RAPO 2020 a été lancé par le ministre de la santé togolais, Pr Moustafa Mijiyawa sous le thème : « Tous Ensemble vers un nouvel objectif ». Selon la directrice de l’unité de coordination Marie Ba, cette réunion est cruciale, car elle intervient à la fin de la phase où le PO doit rendre compte de son objectif d’atteindre 2,2 millions de nouvelles utilisatrices de méthode de contraception moderne et aussi le moment où il doit adresser les nouveaux défis pour 2030. C’est la première fois que cette rencontre se tient de façon virtuelle. Cela témoin, a-t-elle dit, de notre capacité et notre résilience à faire face aux adversités de toute nature et nous adapté au changement. Elle a aussi ajouté que cette réunion se fera en deux phases celle du 14 au 17 décembre 2020 et l’autre entre janvier mars pour mieux discuter sur les résultats avec les partenaires.

Le ministre de la santé togolais, Pr Moustafa Mijiyawa, est revenu sur les réalisations de son pays en matière de PF. Elles ont pour nom la gratuité de la prise en charge de la femme enceinte, l’adhésion aux initiatives 2020, la participation aux achats des produits contraceptifs, la subvention des services de PF. « Ces actions conjuguées ont permis une augmentation du taux de prévalence contraceptive qui est passé de 17 % en 2014 à 23% en 2020. En dépit, le chantier reste vaste et les défis sont nombreux au Togo comme dans les autres pays et il faut poursuivre les efforts en renforçant les acquis et surtout en mobilisant les ressources domestiques », a-t-il lancé.

Quant au ministre canadienne du développement international, Karina Gould intervenant en tant que partenaire, elle a indiqué que le Canada, est ravi de l’implication des jeunes comme partenaires de plaidoyer pour changer les normes sociales discriminatoires.  Mieux, pour appuyer la nouvelle stratégie de PO pour l’objectif 2030, le   Canada annonce son appui à la mise en œuvre de cinq projets d’une valeur de 55 millions de dollars au Mali, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo.  « L’appui canadien permettra à éliminer les barrières à l’accès aux droits en santé sexuelle et reproductive. Les dix prochaines années le Canada accordera une attention particulière à la PF, santé sexuelle des adolescents et jeunes, éducation sexuelle Complete, droit à l’avortement et aux soins après avortement », a conclu Mme la ministre.

L’ouverture de cette rencontre a enregistré aussi les interventions du directeur régional de l’UNFPA/ Afrique de l’Ouest et du Centre, Mabingue Ngom et le représentant du directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), Stanley Okolo. Ils ont tous affirmé l’importance du thème de la 9e RAPO et leur soutien à l’atteinte des objectifs du PO dans la région.

 

Boureima SANGA

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