Politique de population au Burkina : 5 résultats de recherches présentés

Le directeur de l’ISSP, Pr Abdramane Soura (gauche), a remercié les différentes équipes de recherche pour les résultats atteints.

L’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a organisé un atelier de dissémination de 5 résultats de recherches portant sur la santé, l’éducation et les migrations, le jeudi 30 juin 2022, à Ouagadougou.

Pour renforcer les capacités, les productions et la diffusion des connaissances sur la population burkinabè, l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a noué un partenariat avec l’Union européenne (UE). L’objectif est d’établir un programme de recherches visant à améliorer les conditions de la population burkinabè, dans le cadre du « Programme population », lancé en 2018. C’est dans ce sens que l’ISSP s’est engagé à réaliser une dizaine de projets de recherches.

5 résultats de ces recherches ont été présentés au cours d’un atelier qui s’est tenu, le jeudi 30 juin 2022, à Ouagadougou. Ces résultats, selon le directeur de l’ISSP, Abdramane Soura, ont concerné les thématiques suivantes : « Tendance de la mortalité et évolution des causes de décès au Burkina Faso », « Jeunesse, migration et développement : quelles stratégies pour optimiser l’apport des migrants au développement au Burkina Faso », « Impacts sociodémographiques de l’activité minière au Burkina Faso », « Accès des adolescents aux services de santé de la reproduction au Burkina Faso : obstacles et opportunités ainsi que l’Accès à l’éducation : les parcours scolaires et le devenir des sortants du système éducatif au Burkina Faso : cas de Ouagadougou ».

Ces résultats qui s’inscrivent dans la mise en œuvre du projet : « renforcement des capacités, production et diffusion des connaissances sur la population », à entendre la cheffe de coopération de l’UE, Pilar Palmero, a permis de sensibiliser les populations à l’intérêt d’un recours aux services d’état civil et de planification familiale tout en renforçant la qualité des services pour la maitrise des défis liés à la croissance démographique. « Les résultats d’un total de 11 recherches effectuées sur l’état et la structure de la population burkinabè contribueront à guider les prises de décisions politiques sur les bases factuelles », a- t-elle declaré.

La disponibilité de l’UE réitérée

Elle a cité, les recherches sur les modes de production, les idéaux familiaux, les coûts et bénéfices de l’enfant, les réseaux de solidarité et la fécondité au Burkina Faso, l’analyse des données sur les tendances de la mortalité et l’évolution des causes de décès, etc. Mme Palmero a félicité les acteurs du programme pour les résultats atteints tout en réitérant la disponibilité de l’UE à toujours accompagner le Burkina Faso dans la réalisation de ces projets.

L’enseignant- chercheur et superviseur du projet : « Jeunesse, migration et développement, quelles stratégies pour optimaliser l’apport des migrants au développement au Burkina Faso », Hubert Bonayi Dabiré, a indiqué que l’apport financier des migrants chaque année au pays est estimé à environ 96 millions F CFA. Et, sur le plan de l’agriculture, de nouvelles techniques culturales et variétés ont été découvertes et appliquées grâce à des migrants.

« Sur le plan intellectuel, plusieurs membres de la diaspora burkinabè sont sollicités au pays pour occuper des postes importants ou pour animer des conférences et des débats », a ajouté M. Dabiré. Quant à la préoccupation relative à la tendance de la mortalité et son évolution, selon le statisticien et démographe, Bruno Lankoandé , les résultats ont permis d’établir un parallèle entre les maladies transmissibles et celles non transmissibles afin d’analyser l’adhérence des populations aux différents traitements.

Pour ce qui est de la thématique relative à l’impact sociodémographique de l’activité minière au Burkina Faso, le chercheur, Gabriel Sangoulé a souligné que l’étude a permis de faire un état des lieux de la situation, formuler des préoccupations à l’endroit des décideurs afin de concilier le gain et protéger la communauté qui vit de l’orpaillage.

Nadège KINDA

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