Population et Développement au Burkina : L’ISSP présente cinq résultats de recherche

L’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a organisé, le jeudi 30 juin 2022 à Ouagadougou, un atelier de dissémination des résultats de recherches sur la santé, l’éducation et les migrations.

 Des enseignants chercheurs de l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) ont présenté le jeudi 30 juin 2022 à Ouagadougou, les résultats de cinq sujets de recherche parmi les onze lancés le 10 avril 2018. Les cinq résultats qui ont été présentés portent sur la santé, l’éducation et les migrations et traitent des sujets variés que sont : « Tendances de la mortalité et évolution des causes de décès au Burkina Faso » ; « Jeunesse, migration et développement, quelles stratégies pour optimiser l’apport des migrants au développement au Burkina Faso ? » ; « Impacts sociodémographiques de l’activité minière au Burkina Faso » ; « Accès des adolescents aux services de santé de la reproduction (SR) au Burkina Faso : obstacles et opportunités » ; « Accès à l’éducation : les parcours scolaires et le devenir des sortants du système éducatif au Burkina Faso : cas de Ouagadougou ».

Sur le côté sanitaire, une équipe a traité du sujet « Tendances de la mortalité et évolution des causes de décès au Burkina Faso ». Le représentant de l’équipe, Dr Bruno Lankoandé a fait savoir que le poids des Maladies non transmissibles (MNT) est de plus en plus élevé et arrive de façon précoce. Il ressort également des recherches que les maladies non transmissibles sont visibles dans la plupart des quartiers de Ouagadougou. Pour ce qui est des recours aux soins, on note qu’il est plus fréquent en cas d’hypertension et de diabète et moins fréquent en cas d’infection pulmonaire chronique. Pour M. Lankoandé, c’est souvent la sévérité de la maladie qui amène les populations à recourir aux soins. A la fin de l’étude, Dr Lankoandé recommande qu’une sensibilisation soit menée sur les facteurs de risques des MNT. Il a affirmé que cette sensibilisation va permettre de réduire la consommation d’alcool et de tabac, de pratiquer régulièrement une activité physique et d’améliorer la nutrition notamment la baisse de la consommation des produits gras.

Pour ce qui est de la migration, on peut retenir qu’elle apporte beaucoup sur le plan du développement économique, selon Dr Bonayi Dabiré, enseignant chercheur à l’ISSP. Il ressort que les migrants transfèrent en moyenne 96 milliards de FCFA par an vers le Burkina. Dr Dabiré a affirmé également que la migration contribue au développement sur le plan artistique et intellectuel. L’enseignant-chercheur recommande entre autres de créer les conditions favorables pour maximiser le volume des transferts de fonds au Burkina ; de renforcer la bancarisation des transferts de fonds, de canaliser davantage les fonds de la diaspora vers des investissements.

Les participants ont suivi avec intérêt, la présentation des cinq résultats de recherches

La cheffe de coopération et chargée d’affaires, représentante de l’Union européenne, Pilar Palmero a marqué sa disponibilité à une collaboration interministérielle encore plus fructueuse pour la mise en œuvre des politiques de population et promouvoir la jouissance effective des droits humains fondamentaux de toutes les couches sociales.

Financé par l’Union européenne au Burkina Faso, le programme intervient dans le volet « renforcement des capacités, production et diffusion de connaissances sur la population burkinabè ».

 

Wamini Micheline OUEDRAOGO

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