Prévention et gestion des conflits communautaires : L’observatoire national évalue ses forces

Pour l’instance dirigeante de l’observatoire, les signaux sont au vert.

Les acteurs de l’Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires a fait le point de ses activités, le lundi 21 décembre 2020 à Ouagadougou, lors de la session annuelle du conseil national de ladite structure.

En matière de prévention et de gestion des conflits communautaires, les acteurs mettent les bouchées doubles pour plus de résultats. L’information a été relayée le lundi 21 décembre dernier à Ouagadougou lors de la quatrième session du Conseil national de l’observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires. Pour la ministre des Droits humains et de la Promotion civique, Maminata Ouattara, ces dernières années, le pays connaît une recrudescence des conflits communautaires provoqués, entre autres, par des rixes autour du foncier, de la chefferie coutumière et traditionnelle, de la religion, la politique, l’exploitation minière, l’occupation de certains espaces agro-pastoraux.

Elle a précisé qu’au cours de l’année 2020, plusieurs conflits ont opposé des populations. Des crises qui, du point de vue de Mme Ouattara, témoignent à souhait de la persévérance des conflits communautaires au Burkina Faso. Lesquels conflits prennent de l’ampleur et se montrent de plus en plus violents. « Ces conflits, s’ils ne sont pas contenus à temps, peuvent entraîner le pays dans un climat d’insécurité généralisée. Et cela nous interpelle sur la nécessité de promouvoir les mécanismes de résolution pacifique des conflits communautaires tout en nous inscrivant dans un processus dynamique et participatif qui favorise le dialogue et le règlement des litiges dans un esprit de coopération mutuelle », a déclaré Mme Ouattara.

Ainsi, selon la ministre, un plan d’actions national de prévention et de gestion des conflits communautaires a été élaboré en juin dernier et prend en compte les aspirations de l’ensemble des acteurs qui, via les différentes instances de l’observatoire, se partagent les meilleurs stratégies et actions en vue de renforcer et de rendre plus opérationnels les démembrements de la structure. A ce propos, Maninata Ouattara a salué l’accompagnement soutenu du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Burkina Faso. En effet, la session, qui s’est tenue, l’a été grâce à l’appui financier et technique du PNUD à travers son programme de Cohésion sociale, sécurité et état de droit (CoSED).

Et pour le représentant-résident du PNUD au Burkina Faso, Mathieu Ciowela, l’observatoire est un outil indispensable pour la prévention des conflits et la consolidation de la paix. Selon lui, au cours de l’année 2020, le programme CoSED a permis le renforcement des capacités de 10 membres de la coordination nationale de l’observatoire et de 120 membres des démembrements dans quatre des trois régions. Ces formations ont permis d’améliorer les connaissances des bénéficiaires sur leur responsabilité dans la prévention et la gestion des conflits communautaires, de renforcer les capacités dans la détection des risques de conflits et d’anticipation ainsi qu’en techniques de résolution des conflits communautaires. « Outre ces réalisations, le PNUD mettra à la disposition de l’Observatoire du matériel (groupes électrogènes, matériel de projection et de sonorisation) permettant de renforcer ainsi ses capacités de déploiement et de communication en vue de se rapprocher davantage des populations pour mieux les sensibiliser », a indiqué Mathieu Ciowela.

Wanlé Gérard COULIBALY

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