Projet filets sociaux: L’AFD finance l’extension aux zones non loties de Ouagadougou

Les accords de financement ont été paraphés par le ministre Lassané Kaboré et le directeur de l’AFD, Tanguy Denieul.

Le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré et le directeur de l’Agence française de développement, Tanguy Denieul, ont signé deux conventions de financement d’un montant total de 7,87 milliards FCFA, le jeudi 10 septembre 2020 à Ouagadougou. La première est un avenant pour appuyer les efforts dans la lutte contre la COVID-19 et la seconde est relative au projet filets sociaux.

Le projet filets sociaux mis en œuvre, depuis 2016, par le ministère de la Femme de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire au profit des populations vulnérables en milieu rural, va désormais concerner celles des zones non loties de Ouagadougou pendant 48 mois. Cela est possible grâce à la signature d’une convention de financement d’un montant de 9 millions d’euros soit environ 5,9 milliards FCFA entre le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré et le directeur de l’Agence française de développement (AFD), Tanguy Denieul dans la soirée du jeudi 10 septembre 2020 à Ouagadougou.

La signature a eu lieu en présence de la ministre en charge de la solidarité nationale, Laurence Ilboudo/Marshal et l’ambassadeur de France au Burkina, Jean Luc Hallade. La ministre Ilboudo a salué l’engagement de la France à travers l’AFD aux cotés du gouvernement pour réduire la vulnérabilité des femmes dans les zones péri-urbaines, car c’est l’aboutissement d’un plaidoyer engagé depuis deux ans.

« Le projet va toucher 10 mille ménages soit à peu près 60 mille personnes dans ces zones qui concentrent un nombre important de femmes vulnérables, recensées depuis deux ou trois ans. Il s’agit de femmes allaitantes avec cinq enfants. Le programme leur offre des cash transfert ainsi qu’une formation et un petit budget pour démarrer une activité génératrice de revenus de leur choix.

En retour, elles doivent inscrire leurs enfants à l’école, suivre le calendrier de vaccins et veiller à une bonne alimentation des enfants et d’elles-mêmes », a
précisé la ministre. L’ambassadeur de la France, pour sa part, a soutenu qu’il s’agit d’une action de solidarité envers des populations qui sont les oubliées des projets de développement traditionnellement financés par l’AFD.

Le second accord de financement consenti par l’AFD est un appui budgétaire aux efforts du gouvernement dans la lutte contre les conséquences économique et sociale de la pandémie de coronavirus. D’un montant de 3 millions d’euros soit environ 1,98 milliard FCFA, cet avenant à la convention du 18 juin 2020 pour financer les mesures sociales, notamment la gratuité de l’eau dans les bornes fontaines peut être utilisé au gré des priorités du gouvernement. « Il procurera des ressources additionnelles non affectées pour compenser l’impact budgétaire du plan de préparation et de riposte à l’épidémie de la COVID-19 », a souligné le ministre Lassané Kaboré.

Nadège YE

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