Promotion de la cohésion sociale : Projet « Ensemble pour le dialogue » fait son bilan

L’ONG Progettomondo en collaboration avec plusieurs autres structures de la société civile a organisé ce jeudi 8 juillet 2021 à Ouagadougou, un atelier de clôture de son projet dénommé « Ensemble pour le dialogue ». Cette rencontre a pour but de faire une large diffusion et une capitalisation des actions du projet auprès de partenaire et du public.

Depuis 2015, le Burkina-Faso est affecté par des actes de violences extrémistes et terroristes. Une situation qui selon les responsables du projet « Ensemble pour le dialogue » fragilise la cohésion sociale et le vivre ensemble des communautés dans leur diversité et pluralité. Ce projet a vu le jour le 15 janvier 2019 et son objectif est de contribuer à prévenir et à lutter contre l’extrémisme violent par la promotion et le renforcement de la cohésion sociale dans les Hauts-Bassins et Ouagadougou, à travers la promotion du dialogue. L’atelier de clôture se tient ce jeudi 8 juillet 2021 à Ouagadougou dans le but de faire une capitalisation des actions du projet.  En effet, selon la représente pays de l’ONG Progettomondo, Marianna Mormile, cette cérémonie de clôture du projet « Ensemble pour le Dialogue », est un témoignage de l’engagement du consortium à promouvoir le dialogue dans la prévention et la gestion des conflits.

Et pour le directeur général des Libertés publiques et des affaires politiques représentant le ministre en charge de l’administration territoriale, Bruce Emmanuel Sawadogo, le contexte d’insécurité a affecté le vivre ensemble en renforçant la suspicion et la méfiance entre les populations.  Il a ajouté qu’au regard de ce vivre ensemble qui est mis à rude épreuve au Burkina-Faso, il reste persuader que la capitalisation de ce projet vient à point nommé au niveau des différentes résolutions et leçons apprises qui seront formulés et recueillies à la fin de l’atelier. Et à la représentante pays de l’ONG Progettomondo de dire : « Les nombreux défis auxquels nous sommes tous confrontés, nous exhortent en tant qu’acteurs engagés pour la cause de la promotion de la paix et la cohésion sociale, à une vigilance constamment renouvelée pour répondre aux problèmes de la naissance des conflits au regard des causes sous-jacentes de l’insécurité et de l’inégalité sociale et économique, marquées par des tensions ».

Le représentant de la Délégation de l’Union Européenne au Burkina-Faso, Julien Rémy, a également relevé que depuis 2015, le pays des Hommes intègre est confronté au développement de l’extrémisme violent et à des tensions intercommunautaires qui ont mis en mal la tolérance qui caractérisait le pays. Il a précisé que face à ces difficultés inédites, l’Union Européenne a lancé en 2019, un appel à projet auprès de la société civile pour recevoir des propositions de projets pilote visant à relever le défi de la cohésion sociale.

D’une durée de 30 mois, le projet « Ensemble pour le dialogue » a été financé par l’Union européenne. Il intervient dans la commune de Morobala, Orodara, Samogohiri, Kangala dans la province du Kénédougou, dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

Plusieurs acteurs formés à la promotion du dialogue

Pour promouvoir la paix, le vivre ensemble et lutter contre l’extrémisme violent, le projet a réalisé plusieurs activités de sensibilisation, de formations en faveurs des jeunes, des médias, des religieux, les forces de l’ordres et de sécurité, etc. Le projet appui également des organisations de la société civile (OSC) pour la mise en œuvre d’activités en faveur de la cohésion sociale.

Mme la représente pays de l’ONG Progettomondo, a affirmé que beaucoup d’acquis ont été engrangés durant la mise en œuvre du projet et les résultats atteints sont édifiants. Le projet a permis de promouvoir le dialogue communautaire et intra/interreligieux, de sensibiliser les jeunes et adolescents sur l’extrémisme violent / Prévention de l’extrémisme violent en milieu scolaire et extrascolaire, de former les FDS, les représentants des partis politiques et journalistes en faveur de la cohésion sociale. Dans le cadre de la formation et du renforcement de capacités, 142 leaders religieux et communautaires, 25 forces de l’ordres et de sécurité (FDS), 12 représentants des partis politiques et 11 journalistes ont été formés sur la promotion du dialogue, la prévention et la gestion des conflits. 62 enseignants et operateurs socio-éducatifs ont été formés sur le parcours éducatif et sur le théâtre.

Le directeur général des Libertés publiques et des affaires politiques, Bruce Emmanuel Sawadogo a invité toutes les parties prenantes à toujours travailler ensemble dans un climat de paix, de confiance, d’entente et de respect mutuels, conditions nécessaire au développement et à l’atteinte des objectifs de croissance.

Wamini Micheline OUEDRAOGO

 

 

 

 

 

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