Promotion des droits humains : un projet voit le jour

La Commission nationale des droits humains (CNDH), en partenariat avec l’Agence américaine pour le développement international(USAID), lance les 10 et 11 novembre 2020, à Ouagadougou, un projet dénommé « Droits humains et accès à la justice au Burkina Faso ».

La Commission nationale des droits humains (CNDH) est appréciée par ses pairs dans l’exercice de ses fonctions en tant qu’institution nationale de promotion, de protection et de défense des droits humains. Cela se traduit par le choix porté sur l’équipe du Burkina Faso identifiée et retenue comme un des acteurs nationaux d’exécution du programme « Droit humains et accès à la justice au Burkina Faso ». Ledit projet a été lancé au cours d’une cérémonie organisée par le CNDH et ses partenaires, le mardi 10 novembre 2020, à Ouagadougou sous la présidence du ministre de la Justice, Garde des sceaux, René Bagoro. Aux dires du directeur- pays de l’Association du bureau américain-Initiative pour l’Etat de droit(ABAROLI), Alain Kisombwe, l’initiative est mise en œuvre par un consortium comprenant l’ABAROLI, Freedom House, search for Common Ground et Pact. Le projet « Droits humains et accès à la justice au Burkina Faso » bénéficie du financement de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), a-t-il indiqué. Selon le représentant des associations et ONG nationales œuvrant dans le domaine des droits humains, Kalifa Yemboado Rodigue Namoano, ce programme vise trois objectifs. Il s’agit du renforcement des capacités de la CNDH, l’appui des organisations de la société civile à défendre les droits de l’homme et à lutter contre les violations dans les zones cibles et la réduction des violations spécifiques des droits. Les zones cibles du projet concernent les régions du Nord, du Centre-Nord, du Sahel et de l’Est, a confié M. Namoano. A l’entendre, le lancement de ce programme offre l’opportunité à la CNDH et ses partenaires de mettre en œuvre une des stratégies d’intervention qu’elle a identifiée dans son plan stratégique 2020-2021.

« Consciente qu’elle intervient dans un environnement marqué par une pluralité d’intervenants jouissant d’expertise, de couverture territoriale, l’institution a mis en place un cadre de concertation entre les acteurs étatiques, et ceux de la société civile sur des problématiques de droits humains afin de fédérer les synergies », a-t-il précisé. L’ambassadrice des Etats-Unis au Burkina Faso, Sandra Clark, s’est dit particulièrement heureuse d’avoir été associée à ce programme. « Il célèbre et fait progresser les valeurs communes de nos deux pays en matière de droits de l’homme et d’accès à la justice. Il renforce le travail très important de tant d’acteurs de la société civile du Burkina Faso que de la CNDH. Il se concentre sur des questions pratiques qui ont un impact immédiat comme l’illustre le plan de ces deux jours d’échanges… », a-t-elle soutenu. Aux dires de la diplomate, les Etats-Unis et le Burkina Faso ont un partenariat riche dans plusieurs domaines comme la sécurité, la résilience et la démocratie, la bonne gouvernance et les droits de l’homme.

Partenariat diversifié

Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, René Bagoro, a traduit sa satisfaction aux acteurs du projet pour le choix porté sur sa personne pour présider la cérémonie. « Les travaux de réflexion sur la mise en place de deux groupes de travail, l’un portant sur la prévention des conflits et des acquis et l’autre orienté vers les services aux victimes y compris l’assistance juridique et judiciaire vous permettra sûrement de disposer d’un plan de partage d’informations et de mise en commun d’efforts pour contribuer, d’une part, à la promotion des droits humains auprès des populations, et, d’autre part, apporter une assistance juridique et judiciaire aux victimes d’abus pour des violations de droits humains en situation de vulnérabilité », a laissé entendre le ministre Bagoro.

La question de l’accès à la justice pour l’ensemble des citoyens y compris les catégories vulnérables constitue une problématique à laquelle s’intéresse son ministère. « Il s’agit notamment de l’organisation de l’assistance judiciaire au Burkina Faso fonctionnant à travers le crédit mis à sa disposition par le biais du ministère de la Justice qui est passé de 87 millions 500 000 F CFA en 2016 à 255 millions CFA en 2020. Le budget 2021 prévoit un montant de 355 millions FCFA au profit du Fonds d’assistance judiciaire», a souligné René Bagoro. Par ailleurs, il a rassuré les acteurs de l’engagement de son département pour la réussite de ce programme de protection des droits humains au Burkina Faso.

Mamourou BENAO
(Collaborateur)

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