Recettes d’exportation au Burkina : L’or occupe 70%, selon le ministre des Mines

Le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani : « Nous sommes sur l’élaboration du Code pétrolier pour la recherche pétrolière au Burkina Faso ».

Le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani, a présenté une communication aux journalistes et aux acteurs de la société civile, le vendredi 4 septembre 2020 à Ouagadougou, à l’occasion du « Mois de la redevabilité dans le secteur minier burkinabè ».

Le ministère des Mines et des Carrières organise, du 4 au 27 septembre 2020, le « Mois de la redevabilité dans le secteur minier burkinabè ». Le lancement de l’activité a eu lieu, le vendredi 4 septembre 2020 à Ouagadougou, à travers une communication du ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani sur le thème : « Les mines et carrières au Burkina Faso : un secteur en pleine mutation », à l’intention des journalistes et des acteurs de la société civile, suivie d’une visite guidée du Bureau des mines et de la géologie (BUMIGEB).

Selon le ministre Idani, l’initiative vise à donner des informations sur le secteur minier. « Nous allons aussi communier et fraterniser avec les journalistes à travers une caravane de presse sur l’Ouest du pays pour visiter un certain nombre de carrières », a-t-il ajouté. Dans sa communication, il a fait bilan de la mise en œuvre du Programme national de développement économique et social (PNDES) dans le secteur minier et présenté les défis et les perspectives. Dans le programme présidentiel 2016-2020, a-t-il mentionné, il s’agissait d’améliorer l’organisation du secteur extractif et faire des mines un puissant moteur de croissance et de promotion sociale et respectueux de l’environnement.

Ainsi, la création du ministère en charge des mines a permis une amélioration de la gouvernance du secteur. A entendre le ministre, depuis 2008, l’or est devenu le premier
produit d’exportation du Burkina Faso. Selon lui, l’on dénombre 17 mines avec une production d’or de 26,5 tonnes en 2020 occupant ainsi 70% des recettes d’exportation. Il a noté que plusieurs réformes législatives et institutionnelles ont été effectuées dans le secteur minier. « En effet, en quatre ans, nous avons produit plus de textes d’encadrement du secteur que depuis la colonisation.

Les réformes législatives et règlementaires se sont traduites par le renforcement de l’arsenal juridique à travers l’élaboration et l’adoption de deux lois (en dehors du code minier) et de leurs textes d’application », a relevé M. Idani.
Ce sont la loi portant organisation de la commercialisation de l’or adoptée en 2017 pour réduire la fraude et la loi portant utilisation des substances explosives à usage civil adoptée en 2018.

Concernant les réformes institutionnelles, a-t-il poursuivi, il y a eu la création, entre autres, de la Direction générale des carrières (DGC), du Secrétariat permanent de la Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO) et l’opérationnalisation de l’Agence nationale d’encadrement des exploitations minières artisanales et semi mécanisées (ANEEMAS), de la Brigade nationale anti-fraude de l’or (BNAF) et du cadastre minier.

51 milliards F CFA distribués à des communes

Des journalistes et acteurs de la société civile ont été informés des projets du ministère des Mines et des Carrières.

Pour lui, l’une des réformes emblématiques est l’opérationnalisation effective des fonds miniers mis en place par le code minier. Il s’agit du Fonds minier de développement local : 51 milliards F CFA distribués à l’ensemble des communes et des régions du Burkina en 3 répartitions et du Fonds de réhabilitation et de fermeture de la mine: 40 milliards F CFA collectés.

Pour le Fonds de financement de la recherche géologique et minière et de soutien à la formation aux sciences de la terre, a signifié M. Idani, 19,5 milliards F CFA ont fait l’objet de répartition selon la clé suivante: le BUMIGEB (65%), le ministère des Mines et des Carrières (10%), le FONER (15%), les départements des universités publiques en charge de la formation dans le domaine des sciences de la terre (5%) et les autres structures publiques de formation (5%). En perspectives, a indiqué le ministre, la prochaine étape (2021-2024) sera consacrée à la consolidation des acquis et la diffusion des externalités positives vers les autres secteurs de l’économie à travers le contenu local.

A l’entendre, le département ambitionne aussi opérationnaliser l’exploitation des carrières de calcaire à ciment de Tin Akoff, la réalisation de l’immeuble des mines et de la cité des miniers, l’élaboration du Code pétrolier et la recherche pétrolière. Les défis seront axés sur le renforcement des capacités humaines, institutionnelles et organisationnelles pour assurer un suivi-contrôle efficace, la sécurisation de l’exploitation minière, la lutte contre les dégâts socio-environnementaux causés par l’exploitation artisanale, le renforcement de la lutte contre la fraude dans la commercialisation de l’or et des autres substances précieuses, etc.

 

Kowoma Marc DOH

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