Réconciliation nationale: Un parti politique demande la suppression du HCRUN

La Marche pour la patrie (LMP) a organisé une conférence de presse, le samedi 27 février 2021 à Ouagadougou, pour donner sa lecture sur l’actualité nationale.

Parti politique d’à peine deux années d’existence, La marche pour la patrie (LMP) a pris part aux dernières législatives avec deux listes (le Noumbiel et la liste nationale). Au soir du 22 novembre dernier, il n’a pas obtenu de voix nécessaires, pour siéger à l’Assemblée nationale. Le samedi 27 février 2021, le parti, qui se réclame de l’opposition
politique, a animé une conférence de presse pour partager
sa vision sur l’actualité
nationale.
En ce qui concerne les élections du 22 novembre 2020, le président de LMP, Toussaint Ouédraogo, a déclaré que le parti a adressé ses félicitations au président Roch Marc Christian Kaboré après la proclamation des résultats par la Commission nationale électorale indépendante (CENI). Il a dit n’avoir soutenu aucun candidat à la présidentielle,
« malgré les nombreuses sollicitations ».
S’agissant de la composition du gouvernement, le président du parti a salué la reconduction du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré à la tête du gouvernement. « Comme à son premier quinquennat, c’est avec un flottement de temps inexplicable que les Burkinabè ont assisté à la mise en place de l’équipe gouvernementale. Ce qui ne devrait pas l’être dans un pays qui fait face à de nombreux défis », a-t-il relevé.
Sur la question de la réconciliation nationale, M. Ouédraogo a insisté qu’elle doit être réelle et le ministère, créé à cet effet, doit mettre les bouchées doubles pour atteindre cet objectif. Cependant, il a indiqué que certaines institutions, comme le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN), doivent être supprimées et les rapports des différents dossiers mis à la disposition du ministre d’Etat
chargé de la réconciliation nationale. Pour ce qui est de la lutte contre la COVID-19, il a confié que son parti encourage les autorités à mettre également l’accent sur la médecine endogène qui a fait ses preuves. Toussaint Ouédraogo n’est pas passé sous silence la question de la jeunesse qui est, selon lui, le fer de lance de la société, mais qui est éloignée des sphères décisionnelles.
« Que pensez-vous de la pléthore de partis politiques au Burkina Faso ? », a demandé un confrère. Pour le président de LMP, il n’y a pas d’inconvénients d’avoir un grand nombre de partis dans un pays. M. Ouédraogo a poursuivi que son parti a des raisons d’exister parce qu’il incarne la jeunesse. Il a laissé entendre que le LMP va jouer son rôle de critique constructive, tout en défendant la démocratie au sein de l’opposition politique burkinabè.

Paténéma Oumar
OUEDRAOGO

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