Réconciliation nationale : Zéphirin Diabré prend langue avec l’opposition

Le ministre d’Etat chargé de la Réconciliation nationale, Zéphirin Diabré (gauche), a remercié le CFOP pour la richesse des échanges.

Le ministre d’Etat auprès du président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, a échangé avec le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), le vendredi 16 avril 2021, à Ouagadougou.

L’ancien Chef de file de l’opposition (CFOP), Zéphirin Diabré, compte sur son successeur, Eddie Komboïgo, pour réussir le chantier de la réconciliation nationale. En effet, le ministre d’Etat auprès du président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale s’est entretenu avec le premier responsable du CFOP, Eddie Komboïgo et d’autres leaders de l’opposition, dans la matinée du vendredi 16 avril 2021, à Ouagadougou.

Après deux heures de discussions à huis-clos, Zéphirin Diabré a confié aux journalistes que sa présence au CFOP s’inscrit dans le cadre des consultations qu’il a initiées depuis sa prise de fonction en tant que ministre d’Etat, chargé de la réconciliation nationale. « Je suis venu recueillir des informations qui vont me permettre de façonner et d’organiser ma feuille de route. Cela doit nous mener à court terme à un forum national de la réconciliation pendant lequel les Burkinabè vont se doter de moyens nécessaires pour régler les différentes questions de réconciliation », a-t-il expliqué.

Il s’est dit édifié par la qualité des échanges avec ses interlocuteurs et réjoui de l’ambiance « cordiale » dans laquelle ils se sont déroulés. « Je repars très satisfait de ces échanges. J’ai pris note et nous resterons en contact afin que le CFOP continue de nourrir la réflexion sur la question de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale », a indiqué le ministre Diabré. Pour sa part, le chef de file de l’opposition, Eddie Komboïgo, a déclaré que l’initiative de la rencontre est venue de son hôte qui leur a adressé une correspondance depuis le 12 mars dernier.

« Nous lui avons posé des questions de compréhension sur la notion de réconciliation. Entre membres du cadre de concertation de l’opposition, nous avons jugé obligatoire de réfléchir et de l’accompagner dans sa mission afin qu’elle soit un succès. Le peuple burkinabè attend beaucoup de cette réconciliation. Nous n’avons donc pas le droit d’échouer », a soutenu M. Komboïgo. Pour lui, la question de la réconciliation concerne l’ensemble du peuple burkinabè et il est important que tout le monde travaille à se pardonner et à préserver le vivre-ensemble.

Il a laissé entendre que le cadre de concertation de l’opposition va se réunir et formuler des propositions inhérentes au chantier de la réconciliation. Comment réagissez-vous à la mise en accusation de Blaise Compaoré dans l’affaire Thomas Sankara ? « Notre parti, le CDP va se réunir pour se prononcer sur cette question », a-t-il déclaré laconiquement.

Karim BADOLO

 

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