Réduction du déficit énergétique au Burkina : En avant pour un parc solaire «révolutionnaire»

Les techniciens seront bientôt déployés pour la collecte des données.

Les études de faisabilité pour l’opérationnalisation du projet Parc solaire régional du système ouest-africain d’échange énergétique, ont été officiellement lancées, le jeudi 14 mars 2019 à Ouagadougou.

Le Burkina Faso s’apprête à «révolutionner durablement» son secteur énergétique. Pour rendre le secteur performant et l’énergie plus accessible, le pays se tourne peu à peu vers les énergies renouvelables. C’est ainsi que le jeudi 14 mars 2014, sous la présidence du ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo, les acteurs ont officiellement annoncé le démarrage des études de faisabilité du Projet de parcs solaires à vocation régionale. Selon le ministre Ouédraogo, c’est un «incroyable» projet qui, à long terme, va permettre au Burkina Faso, d’exporter l’électricité.

«L’enclavement du pays et la forte présence du soleil qui, jadis, étaient considérés comme des calamités sont en passe de devenir des atouts», a-t-il soutenu. Et d’ajouter que le projet sera réalisé en deux phases de 150 mégawatts chacune, soit environ 300 mégawatts au terme des implantations de deux parcs solaires (rangées de panneaux solaires alignés et interconnectés). Ajouté au projet «Yeleen», le pays pourra totaliser une capacité énergétique d’environ 560 mégawatts, ont expliqué les experts.

Ainsi, l’excédent de la production, selon le ministre de l’Energie, sera exporté au profit de l’économie nationale. Il a donc invité les acteurs au respect des délais et a rassuré que le gouvernement jouera sa partition, surtout en matière de collecte des données sur les sites identifiés. Selon le secrétaire général du système d’échanges d’énergie électrique ouest africain (WAPP en anglais) Siengui Apollinaire Ki, le projet va créer un marché régional unifié capable d’assurer la disponibilité et l’accessibilité de l’électricité aux citoyens.

Associé aux initiatives déjà en cours, comme l’interconnexion Ghana-Burkina-Mali, ou la «dorsal Nord», le parc devra hisser le Burkina Faso au rang des pays exportateurs d’électricité. «Le modèle de parc prévu est conçu pour être attractif à l’investissement privé. Il sera réalisé selon un concept nouveau, qui a fait ses preuves» a-t-il précisé. Le représentant de la Banque mondiale au Burkina Faso, Cheick Fantamady Kanté, un des bras financiers du projet, a exprimé la disponibilité de son institution à accompagner les efforts énergétiques entrant dans le cadre du parc solaire.

Pour lui, il s’agit d’un vaste projet d’intégration sous régionale qui va nécessiter près de 200 millions de dollars américains. Il a précisé que l’initiative n’entend pas rivaliser avec les systèmes photovoltaïques existants mais plutôt, amoindrir la facture électrique dans les ménages et les entreprises. Du point de vue du directeur général de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL), François De Salles Ouédraogo, le parc solaire constitue un tournant décisif dans la fourniture d’électricité au pays des Hommes intègres.

Les études, a-t-il fait savoir qui vont permettre d’identifier et de préciser les choix et les options techniques à mettre en œuvre pour réussir le projet. «A l’instar des autres pays, le pays des Hommes intègres dans sa nouvelle politique énergétique accorde une place prépondérante à l’énergie solaire, d’où la réalisation de centrales solairse afin de pallier le déficit énergétique», a-t-il indiqué.

 

Wanlé Gérard COULIBALY

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