Résilience à l’insécurité alimentaire : le projet REGIS-ER capitalise ses acquis au Sahel

Le projet de Résilience et de croissance économique au Sahel-résilience renforcée (REGIS-ER) a organisé un atelier de capitalisation et de clôture de ses activités dans la région du Sahel, du 30 novembre au 1er décembre 2020 à Dori.

Après de sept ans de mise en œuvre dans la région du Sahel, le projet de Résilience et de croissance économique au Sahel-résilience renforcée (REGIS-ER) a organisé un atelier de capitalisation et de clôture de ses activités, du 30 novembre au 1er décembre 2020 à Dori. Financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID), le projet a été exécuté par un consortium d’organisations nationales et internationales à Bani, Dori, Sampelga et Seytenga dans la province du Séno et à Sebba, Solhan, Tankougounadié et Tibabé dans le Yagha. Selon le représentant-pays du projet REGIS-ER au Burkina Faso, Amath Diop, l’objectif de l’atelier est de capitaliser l’expérience acquise en termes de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. Pour lui, le projet s’est attaqué aux causes profondes de la vulnérabilité chronique en augmentant la capacité des ménages, des villages et des systèmes à s’adapter et à se remettre des chocs et crises.

« REGIS-ER a entrepris des activités relatives au développement des moyens de subsistance durables, à la gestion des ressources naturelles, la santé, la nutrition, la promotion du leadership des femmes et des jeunes ainsi qu’à la gouvernance locale en collaboration avec les communes », a confié M. Diop. De son avis, le projet a réalisé différentes activités dans 200 villages répartis dans les 8 communes d’intervention. Il a cité entre autres le placement de 3 222 caprins au profit de 848 bénéficiaires avec un actif actuel de 11 592 caprins pour 2 940 bénéficiaires. Amath Diop a, en outre, dit que REGIS-ER a réalisé 8 forages, réhabilité 122, formé et équipé 16 artisans de réparateurs de pompes.

Pérenniser les acquis du projet

Il a également fait cas de 10 villages que le projet a accompagnés pour obtenir le statut de Fin de la défécation à l’air libre (FDAL). Avec l’appui du projet, a-t-il poursuivi, les communautés ont réalisé des épargnes avec la Stratégie épargne et crédits communautaires autogérés (SECCA) à hauteur de 177 086 F CFA.

Pour sa part le secrétaire général de la région du Sahel Inoussa Kaboré, a rappelé que le projet a contribué à l’actualisation des Plans communaux de développement (PCD) de Sebba et de Seytenga. Il a également mentionné la prise en compte par REGIS-ER de la dimension jeunesse, un levier de développement sûr, à travers la promotion de 49 entreprises au profit de 125 jeunes et le renforcement de leurs capacités. Au regard des acquis engrangés par le projet, Inoussa Kaboré a témoigné sa reconnaissance au projet et à son bailleur de fonds pour tous les investissements réalisés au profit des populations de la région du Sahel qui cadrent parfaitement avec le Plan national de développement économique et social (PNDES). Dans son intervention, Amath Diop a signifié que les expériences, les résultats obtenus et les leçons apprises ont été partagés afin que la pérennisation des activités mises en œuvre soit un défi à relever.

« Nous souhaitons également valoriser le capital humain et matériel développé pour renforcer la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. C’est l’occasion pour nous de faire des recommandations pour engager davantage les services techniques, le secteur privé, les institutions locales et les projets actifs dans la zone à poursuivre le suivi et l’institutionnalisation et la mise à l’échelle des approches utilisées », a-t-il souhaité. En guise d’assurance, le secrétaire général de la région du Sahel a indiqué qu’il nourrit l’espoir que toutes ces réalisations seront correctement entretenues, consolidées pour le bien-être des populations et celui des générations futures. C’est dans cette optique que M. Kaboré a félicité les autorités municipales pour leur engagement et les a exhortées à plus de suivi pour faire de la pérennité de ces actions, une réalité totale. « Je voudrais rassurer REGIS-ER de la disponibilité des services techniques déconcentrés de l’Etat par leur appui-conseil en vue d’accompagner la durabilité de ces réalisations », a-t-il conclu.

Souaibou NOMBRE
Snombre29@yahoo.fr

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