Réveillon du nouvel an : Entre réjouissances et prières

Des bobolais ont passé le réveillon du nouvel an dans les maquis.

A l’instar des populations des autres localités du Burkina Faso, les bobolais ont célébré, dans la nuit du 31 décembre 2020, la Saint-Sylvestre, marquant la fin de 2020 et le début de 2021. Dans la capitale économique, l’évènement a été marqué par des réjouissances et des prières.

La nuit du jeudi 31 décembre 2020 au vendredi 1er janvier 2021 a été festive dans la ville de Bobo-Dioulasso. La cité de Sya a, en effet, sacrifié, comme il est de coutume, à la tradition de la Saint-Sylvestre. Cette soirée, marquant la transition entre 2020 et 2021, a mobilisé des bobolais, qui ont accueilli la nouvelle année dans la joie. Dès la tombée de la nuit, l’ambiance de la ville pouvait témoigner de l’importance de l’évènement. Les débits de boissons laissaient résonner bruyamment la musique.

Des agents de polices nationale et municipale, des Volontaires adjoints de sécurité (VADS) sont stationnés sur les principaux croisements de la ville. Sans oublier les patrouilles continues de la police nationale et de la gendarmerie. Pour rappel, le 31-Décembre, cette année, est célébré dans un contexte de lutte contre la maladie à coronavirus. Malgré cela, à « la place des Martyrs » un plateau artistique était servi aux habitants de la cité de Sya. Des centaines de riverains ont pu ainsi y suivre des prestations d’artistes musiciens. Moumouni Traoré, lui, a préféré la nuit de la Saint Sylvestre au maquis. « Si une nouvelle année te trouve en vie dans la santé, tu dois la fêter.

C’est la raison pour laquelle, je suis venu au maquis », a-t-il confié. C’est également le cas de Ibrahim Sanou qui, accompagné de sa famille, a passé la nuit de la Saint Sylvestre dans un maquis. La nuit de la Saint Sylvestre n’a pas été seulement marquée par des réjouissances. A côté de l’aspect festif, la célébration spirituelle de l’évènement. Au lieu de festoyer, certains ont préféré consacrer ladite nuit au recueillement. La paroisse Saint Vincent de Koko était pleine de fidèles. Selon Robert Sanou, choisir l’église pour passer cette soirée est une opportunité de remercier Dieu pour « ses bénédictions » et Lui confier l’année nouvelle. Pour Cyrille Millogo, tout chrétien, il est nécessaire de marquer ce moment par une pause en remerciant Dieu pour toutes ses bontés. En venant à l’église, il entend confier la nouvelle année à Dieu afin qu’elle soit meilleure à celle qui vient de s’écouler. « Je suis venu remercier Dieu pour 2020, pour prier pour les moments difficiles que traverse le pays et lui confier l’année 2021 », a-t-il soutenu. Avant de souhaiter la paix, la stabilité et la fin de la maladie à coronavirus au Burkina Faso.

Boudayinga J-M THIENON

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