Riposte au COVID-19 : Le gouvernement sonne la remobilisation

Le Premier ministre, Christophe Dabiré : «Plus de dix mois après l’irruption de la maladie, les pays commencent à s’organiser à vivre désormais avec la COVID-19 ».

Le Comité national de gestion de la crise de la pandémie de la COVID-19 a tenu, le mardi 22 septembre 2020 à Ouagadougou, un forum de remobilisation de la nation pour intensifier la riposte et apprendre à vivre avec la maladie.

Les organisations de la société civile (OSC), les chefs coutumiers et religieux, les syndicats, les partis politiques, les groupes sociaux professionnels ont pris part au forum du comité national de gestion de la crise de la pandémie de la COVID-19, organisé le mardi
22 septembre 2020 Ouagadougou. Les échanges ont porté sur la remobilisation de la nation entière, en vue d’intensifier la riposte face à la COVID-19 et apprendre à vivre avec la pandémie.

De nos jours, beaucoup de personnes continuent de croire, selon le secrétaire exécutif du comité, Théodore Palé, que le coronavirus est une invention du gouvernement, ou une maladie des riches. Pour lui, ce forum vise à présenter le plan national de réponse, à toutes les communautés, dans le but d’assurer leur pleine adhésion pour une lutte commune qui, depuis le mois de mars, a bouleversé le cours de la vie normale des populations. Il a fait savoir que le comité national a identifié six axes prioritaires, parmi lesquels, le renforcement de l’engagement communautaire, le soutien des Partenaires techniques et financiers (PTF), la promotion de la recherche et l’opérationnalisation du comité sectoriel, afin de freiner la propagation.

«L’explosion de la maladie a secoué le monde entier et le Burkina Faso n’a pas été épargné, avec environ 1 700 cas enregistrés, dont 56 décès. Ce faible taux d’atteinte est dû, aux mesures de gestes-barrières édictées par le gouvernement et à l’esprit de solidarité et de patriotisme de la population », a-t-il avoué. A l’entendre, la mobilisation communautaire revêt d’une grande importance, pour parvenir à une application stricte des mesures-barrières à travers le relâchement constaté ces derniers temps.

Le coordonnateur national de la riposte à la COVID-19, Dr Brice Bicaba qui est revenu sur la situation épidémiologique de la maladie, a noté que les personnes âgées sont les plus exposées au virus et les populations doivent continuer à respecter les gestes-barrières. « Depuis le début de la maladie, nous avons enregistré plus d’un million d’appels. De nos jours, il y a eu une augmentation du nombre de prélèvements et en termes de réactif », a-t-il signifié.

Pour la reprise d’une vie normale

Le secrétaire exécutif du comité de gestion de la crise de la pandémie de la COVID-19, Théodore Palé, a souligné que le forum est placé sous le signe de la remobilisation des Burkinabè.

Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré a pour sa part souligné que cette pandémie a provoqué un enchevêtrement de conséquences sociales, économiques et géostratégiques, qui ont fini par créer de graves disfonctionnements dans le mode de vie des populations et dans la bonne marche du village planétaire, qui est le monde.
Il a précisé que les frontières terrestres et aériennes se sont fermées, les unes des autres et plus de la moitié de l’humanité était confinée, faisant dire au secrétaire général des Nations unies, ‘’qu’un virus microscopique a mis à genou, le monde entier ‘’.

Face aux milliers de morts enregistrés dans le monde et une cinquantaine au Burkina Faso, il était nécessaire que le pays réagisse et le plus rapidement. A l’instar des autres pays du monde, des mesures difficiles de restriction des libertés ont été prises par le gouvernement burkinabè, sous le leadership du président du Faso, de l’avis M. Dabiré, dans le but de contenir la propagation du virus. « Environ 400 milliards F CFA ont été déboursés pour soulager tous les secteurs d’activités, compromis par la maladie », a-t-il rappelé.

Et d’ajouter qu’entre confinement et déconfinement, chaque pays tente de reprendre une vie normale, en tenant compte de la maladie au niveau national et international, car il a affirmé qu’il est connu de tous, que le monde ne peut pas enrayer la pandémie de la COVID-19, dans un très bref délai.
La riposte organisée par le gouvernement est passé par la mise en place de comité national, qui a proposé une feuille de route pour coordonner les actions de lutte, à tous les niveaux d’intervention. Par ailleurs, au regard des efforts fournis, le comité national a souhaité que d’ici à la fin de l’année 2020, que le Burkina Faso ait pu surmonter la crise, tout en vivant avec cette maladie comme les autres maladies.

Afsétou SAWADOGO

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