Salam du Ramadan : la sagesse de Louqman

Les louanges reviennent de droit à Allah. Nous Le louons, demandons Son aide et revenons à Lui repentants. Nous cherchons refuge auprès de Lui contre le mal de nos âmes et les conséquences néfastes de nos actes. Nul ne peut égarer celui qu’Allah a guidé, et nul ne peut guider celui qu’Il a laissé à lui-même. Nous témoignons que Seul Allah mérite d’être adoré, sans associé, et nous témoignons que Mouhammad est Son serviteur et Son messager. Puisse Allah déverser abondamment Sa miséricorde et Ses bénédictions sur lui, sur ses proches et sur tous ses compagnons.

Louqman est un sage dont la sourate 31 du Coran porte le nom. Allah atteste, Lui-même, de la sagesse, à Louqman, octroyée et dont les paroles font montre. En effet, « Nous avons effectivement donné à Louqman la sagesse ». (Sourate 31 verset 12) Sans être exhaustifs, nous reviendrons sur un certain nombre de leçons. 1. La reconnaissance La reconnaissance est la première leçon qui nous est enseignée. Le premier à l’égard de qui cette reconnaissance est due est, bien évidemment, Celui qui nous a fait don de la vie et des bienfaits innombrables. Quelle que soit ta situation, rends grâce au Créateur, loue-Le et adore-Le comme il se doit. Ta situation ne sera que meilleure. « Sois reconnaissant à Allah, car quiconque est reconnaissant, n’est reconnaissant que pour soi-même ; quant à celui qui est ingrat… En vérité, Allah se dispense de tout, et Il est digne de louange ».

(Sourate 31 verset 12) 2. L’importance de l’éducation « Ô vous qui avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles d’un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres, surveillé par des Anges rudes, durs, ne désobéissant jamais à Allah en ce qu’Il leur commande, et faisant strictement ce qu’on leur ordonne » (Sourate 66). L’un des meilleurs moyens de cette préservation est la bonne éducation.

Le Prophète Mouhammad nous enseigne que « le meilleur cadeau qu’un parent puisse donner à son enfant est une bonne éducation ». Le musulman comprend que les enfants sont des bienfaits de Dieu mais également des responsabilités vis-à-vis d’Allah. Pour cela, son plus grand souci est de travailler à ce que lui comme sa famille rencontrent Allah avec Sa satisfaction. C’est dans ce sens que Louqman préparera son enfant à s’éloigner de tout ce qui peut attirer le courroux d’Allah tout en l’exhortant aux actes de Sa satisfaction. Et lorsque Louqman dit à son fils tout en l’exhortant : « Ô mon fils, ne donne pas d’associé à Allah, car l’association à [Allah] est vraiment une injustice énorme ».

3. L’Amour et l’affectuosité L’amour est la base de notre soumission et de notre adoration. « Dis-leur : « si réellement vous aimez Dieu, suivez-moi… » ». Louqman comprit cela et le mit bien en exergue tant il s’adresse avec amour et affection à son enfant. Certains enfants, par manque d’amour et d’affection de leurs parents, sont obligés de les rechercher ailleurs, courant, ainsi le risque de tomber dans certains actes répréhensibles. Et lorsque Louqman dit à son fils tout en l’exhortant : « Ô mon fils […] ».

« Yâ bounayya », cette expression qui signifie « mon cher fils ou mon fils chéri » que Louqman s’adresse à son fils pour, à la fois, attirer son attention mais aussi pour lui montrer à quel point il est cher pour lui et il l’aime. Il témoigne, ainsi, son amour et son affection à l’enfant avant tout autre chose. C’est la même pédagogie que le prophète utilisa avec son jeune compagnon Mou’adh Ibn Jabal avant de lui prodiguer son enseignement. Mou’adh, en effet, raconte que le Messager de Dieu lui saisit une fois la main et lui dit : « Ô Mou’adh ! Par Dieu je t’aime. Puis je te recommande, ô Mou’adh, de ne jamais manquer de dire à la fin de chaque prière : « Seigneur Dieu ! Aide-moi à T’évoquer, à Te remercier et à T’adorer comme il se doit » Chers parents, il est de nos devoirs de montrer à nos enfants de dire, de faire ressentir et de montrer à nos enfants que nous les aimons bien. Cela est une source de miséricorde et de protection pour eux. En plus, cela aura l’avantage de nous rapprocher sans que les enfants n’aient peur de venir s’ouvrir à nous. 4. La citoyenneté agissante 5. Être un Acteur dans la société Louqman dit à son enfant, « commande le convenable, interdis le blâmable ».

Après lui avoir appris l’essentiel pour être en harmonie, dans la verticalité avec son Seigneur, Louqman lui enseigne le nécessaire pour être, dans l’horizontalité, utile aux autres. En effet, après avoir montré, à son enfant, l’importance de s’attacher à Dieu unique et sans associés, le danger de Lui associer quelque chose, l’importance de la conscience de la présence permanente de Dieu et de l’accomplissement de la salât, Louqman lui fait cette recommandation. Il nous enseigne, par-là, qu’il est impératif que le musulman soit, d’abord, exemplaire avant d’interpeller les autres. Seigneur Allah, accorde-nous, en nos épouses et en nos enfants, la joie des yeux et du cœur et fais de nous des modèles pour les croyants.

NB : La foi musulmane est une foi active qui impose un devoir de présence.

Dr Inoussa COMPAORE Imam à l’AEEMB et au CERFI.

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