Salon international du karité de Ouagadougou : vers l’institutionnalisation de l’évènement

La deuxième édition du Salon international du karité de Ouagadougou s’est ouverte le jeudi 7 octobre 2021, dans la capitale burkinabè simultanément avec la conférence nationale du karité.

Pour la deuxième fois, la capitale burkinabè abrite du 7 au 9 octobre 2021, le Salon international du karité de Ouagadougou (SIKO). La cérémonie officielle marquant le lancement de ce rendez-vous biennal a eu lieu simultanément avec la conférence nationale du karité, le jeudi 7 octobre 2021 à Ouagadougou. L’édition de 2021 a regroupé les acteurs autour d’un idéal commun qui vise à : « faire de la transformation des produits du karité, un des principaux leviers de création d’emplois et de lutte contre la pauvreté des femmes et des jeunes dans un contexte de covid-19 ». Pour le Président de l’interprofession Table filière karité (TFK), Théophane Bougouma, le SIKO est une plateforme d’échanges, de transactions commerciales et de concertations sur les perspectives de développement des produits dérivés du karité.

Selon lui, plusieurs produits nés de la transformation du karité sont labellisés ou certifiés. Ce qui, à son avis dénote de leur qualité nutritionnelle ou cosmétique. Aussi, M. Bougouma a précisé que le Burkina Faso s’est positionné comme le premier pays exportateur mondial d’amandes de karité. Une matière première qui pourrait, à l’entendre, être transformée sur place, afin de créer plus d’emplois et de revenus pour les populations. Pour booster la filière karité, le président de TFK a souhaité l’institutionnalisation du SIKO par le gouvernement comme une biennale de Ouagadougou. « Les produits dérivés du karité comportent de nombreuses vertus nutritives. Nous voulons par le SIKO parvenir à de plus amples communications autour de la filière, tout en créant un environnement d’affaires propice aux différents acteurs. Aussi, afin d’accroitre notre compétitivité sur le marché mondial, nous souhaitons une autonomie financière afin de mieux conquérir notre part de marché », a-t-il dit.

Valoriser les initiatives endogènes

A ces doléances, le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, représentant le président du Faso, à l’ouverture du SIKO, a rassuré du soutien du gouvernement aux initiatives de la filière. Selon le ministre en charge de l’environnement, la deuxième phase du Plan national de développement économique et social (PNDES) a mis un accent particulier sur la transformation de l’économie par la mobilisation et la valorisation des initiatives endogènes. De ce fait, M. Sawadogo a reconnu que la filière karité a créé au moins 600 mille emplois au Burkina. De quoi soutenir, à ses dires, cette filière afin de combler les efforts du gouvernement en matière de lutte contre la pauvreté. « Le SIKO sera institutionnalisé. Du travail est en train d’être fait de concert avec les chercheurs afin de raccourcir le cycle de production du beurre. Nous devons approfondir les réflexions afin de trouver des solutions idoines pouvant permettre à la filière karité de jouer pleinement sa vocation de filière créatrice d’emplois verts », a déclaré Siméon Sawadogo.

Il a plaidé pour la protection de l’arbre de karité voire sa vulgarisation pour pérenniser les produits de « l’or vert ». Au nom des partenaires techniques et financiers, le chargé d’affaires de l’ambassade du Grand-Duché du Luxembourg au Burkina Faso, Joseph Senninger, a rassuré de l’appui des Partenaires techniques et financiers (PTF) à la filière karité. Il a indiqué que la coopération luxembourgeoise va aider à la transformation locale des amandes de karité dans le but de rendre plus dynamique et compétitive la filière.

Wanlé Gérard COULIBALY

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