Salon international du textile africain

Le secrétaire général de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF), Jacques Krabal a visité le Salon international du textile africain (SITA), le mercredi 25 novembre 2020 à Ouagadougou.

Dans sa politique de promotion du textile africain et principalement de la transformation locale du coton au Burkina Faso, le Salon international du textile africain (SITA) poursuit son plaidoyer auprès des institutions internationales. Le mercredi 25 novembre 2020, il a reçu à son siège à Ouagadougou, le secrétaire général de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF), Jacques Krabal. Après avoir visité les locaux du Salon et échangé avec une tisseuse, le parlementaire français, en séjour d’une mission de contact dans le cadre des élections couplées au Burkina Faso, a précisé que le commissaire général du SITA, Abdoulaye Mossé, est « l’ambassadeur n°1 du textile africain ». « L’Assemblée parlementaire de la francophonie a voulu le rencontrer pour porter le coton, le tissu et la culture burkinabè, de l’Afrique et du G5 Sahel », a-t-il soutenu. Il a poursuivi que l’APF a décidé d’accompagner le promoteur du SITA afin de démontrer que l’Afrique francophone qui figure parmi les plus grands producteurs de coton doit devenir l’un des plus grands fournisseurs des produits textiles à travers la transformation de cette matière première, pour créer de la valeur ajoutée, des emplois et des devises pour l’économie. « C’est logique de fournir aux élèves burkinabè et de la sous-région des habits fabriqués au pays que de les exporter. C’est logique pour le développement durable, l’économie locale et pour lutter contre le chômage », a-t-il dit. Quant à l’aspect culturel, Jacques Krabal a fait savoir que la transformation du coton burkinabè implique une innovation dans la mode. De façon concrète, a-t-il renchéri, cet accompagnement portera sur la modernisation des outils de production, la mise en relation du SITA et des acteurs de la transformation et de la mode burkinabè avec ceux de la France et de l’Europe, la formation des acteurs et la mise à disposition de l’énergie à moindre coût.
Quant au commissaire général du SITA, il a apprécié positivement cette visite du secrétaire général de l’APF. « Quand nous faisons la promotion du textile africain, la visite de personnalités tant convoitées comme le SG de l’APF est une énorme occasion parce qu’il fait partie des hommes qui ont la capacité de nous mettre en contact avec d’autres acteurs du domaine qui sont en avance sur nous », a-t-il relevé. Pour Abdoulaye Mossé, le Burkina Faso n’a pas de pétrole, mais du coton et il faut travailler à une transformation locale du coton. Au pays des Hommes intègres, a-t-il noté, l’importation des tenues scolaires (kaki) des 4 000 000 d’élèves fait perdre à l’économie nationale plus de 12 milliards F CFA par an. « Nous produisons le coton depuis des décennies, mais sa transformation pose problème. Nous estimons qu’ensemble, au niveau de la francophonie, on pourra aller loin », a-t-il conclu. En rappel, après une 6e édition en 2020 à Malabo en Guinée Equatoriale, la 7e édition du Salon international du textile africain est prévue à Djibouti en 2022.

Jean-Marie TOE

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