Secteur de la recherche dans les universités : Une nouvelle restructuration en vue

Les sommités de la recherche vont trouver les voies et moyens pour rendre à la recherche, ses lettres de noblesse.

L’université Pr Joseph-Ki-Zerbo en partenariat avec l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) organise, du 24 au 26 novembre 2020, à Ouagadougou, un atelier de restructuration des secteurs de la recherche dans les universités.

L’avenir de la recherche au pays des Hommes intègres est conditionné par une nouvelle organisation, un fonctionnement, un financement mieux adopté à ses objectifs, foi, de la vice-présidente chargée de la recherche et de la communication, Olga Mélanie Lompo. Une certitude qui a réuni les sommités de la recherche à l’université Pr Joseph-Ki-Zerbo autour de la question depuis, le mardi 24 novembre 2020. Pendant trois jours, ces enseignants-chercheurs vont se pencher sur la manière de fédérer leurs énergies afin de donner à la recherche du Burkina Faso, ses lettres de noblesse en Afrique, mais aussi, à travers le monde.

Selon le président de l’université Pr Joseph-Ki-Zerbo, le Pr Rabiou Cissé, la recherche est devenue de nos jours, la locomotive du développement des sociétés modernes. Pourtant, a-t-il reconnu, nous continuons de former pour former. « L’une des missions régaliennes de l’université en dehors de la formation, c’est la recherche scientifique et cette recherche doit être accompagnée de l’innovation. Pour cela, il faut des infrastructures et des ressources humaines. Mais quand on fait un retour sur dix ans sur le plan administratif, des écoles doctorales sont créées.

Elles fonctionnent, mais elles manquent non seulement de laboratoires, mais également de contenus conséquents et de plateformes indiquées qui soient utiles à la population », a souligné, le Pr Cissé. Pour lui, il est temps de rompre avec cette monotonie qui fait que la recherche bat de l’aile. Et dans ce sens, il propose qu’une nouvelle vision politique soit adoptée dans toutes les universités publiques. « Il faut voir comment cette recherche peut être organisée par thématique de sorte à ce quelle profite à ceux qui en ont besoin, mais aussi, comment gérer cette question de financement de la recherche et l’achat de plateformes », a-t-il suggéré.

Le président Cissé a, par ailleurs, félicité le gouvernement pour les efforts consentis dans le financement de la recherche à travers le Fonds national de la recherche et de l’Innovation pour le développement (FONRID) et les autres structures nationales qui encouragent la valorisation de la recherche. Mais ce n’est pas suffisant, a rappelé Pr Cissé. C’est pourquoi, il a soutenu qu’à l’issue de cet atelier, une nouvelle stratégie sera mise en place et les recommandations seront soumises au gouvernement afin que la recherche universitaire puisse répondre aux attentes de la population.

Les trois axes

Soutenu dans cette quête d’excellence par l’Agence universitaire de la francophonie, cette rencontre, a indiqué le représentant de l’agence, Théophile Wangraoua, entre dans le cadre de la stratégie de la structure. « Nous avons des actions de soutien de tout ce qui concerne l’amélioration de la qualité de la recherche de l’enseignement supérieur », a-t-il affirmé. Venu du Sénégal, le conférencier, le Pr Bhen Sikina Toguebaye, a présenté, le guide pour l’organisation de la recherche scientifique en Afrique de l’Ouest francophone.

Un document axé sur trois éléments à savoir, la définition de la politique nationale de la recherche qui couvre, selon lui, la régulation, la coordination, le financement, la valorisation et également l’évaluation. La typologie de l’institut de recherche et quatre types de recherche sont proposés par expert. Il s’agit, selon le Pr Toguebaye, d’une équipe composée de chercheurs, de laboratoire composé d’équipe de recherche, le centre de recherche composé de laboratoire et une unité mixte.

Enfin, il y a la gestion de site de vie de la structure de recherche qui prend en compte la création d’une structure de recherche, la prolongation d’une structure de recherche, la restructuration d’une structure de recherche et la fermeture d’une structure de recherche, a expliqué le Pr. « Pour ces quatre niveaux, nous avons proposé des critères d’évaluation, et également des modalités et conditions de création, de fermeture, d’autorisation et l’association », a-t-il précisé.

Donald Wendpouiré NIKIEMA
tousunis.do@gmail.com

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