Sécurité alimentaire : Les pertes post-récolte réduites de 27%

Les représentants de la FAO, Dauda Sau (gauche) et du PAM, Antoine Renard (droite) ont remis…

Le Projet « Intégration des initiatives de réduction des pertes alimentaires pour les petits exploitants dans les zones à déficit vivrier » mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds international de développement agricole (FIDA) a pris officiellement fin, le mardi 22 septembre 2020. Il a permis une réduction des pertes post-récolte de 30 à 3 %.

Mis en œuvre depuis 2014 au Burkina Faso, en Ouganda et en République démocratique du Congo(RDC), le projet «Intégration des initiatives de réduction des pertes alimentaires pour les petits exploitants dans les zones à déficit vivrier » est à son terme. Au cours d’un atelier webinaire organisé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le mardi 22 septembre 2020, à Ouagadougou, les partenaires financiers ont officiellement clos les activités du projet.

L’objectif est de renforcer la sécurité alimentaire et de favoriser la création de revenus chez les petits agriculteurs en réduisant les pertes après récolte dans la chaîne de valeur. Selon l’expert agronome de la FAO-Burkina, Souleymane Olivier Traoré, il s’est agi, à travers le projet, d’étudier les points critiques des pertes céréalières de la consommation en passant par le séchage et la transformation.

« Ce qui a permis d’établir des pertes à une moyenne de 30%. Sinon certaines cultures comme le niébé peuvent avoir des pertes de 70 à 100% », a-t-il souligné. Pour ce faire, 6 351 petits producteurs ont été dotés en technologies de conservation post-récolte à savoir 865 silos, 15 000 sacs-pics et 22 500 zerofly. «Ce qui a permis de sauver 40 tonnes de nourriture en 90 jours de stockage soit un revenu supplémentaire pour chacun des producteurs d’environ 50 000FCFA », a précisé le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM), Antoine Renard.

« Renforcer la résilience et la sécurité alimentaire »

Pour le représentant de la FAO au Burkina, Dauda Sau, les ménages vulnérables ont également reçu 60 900 sacs à triple fonds pour la conservation du niébé et plus de 200 silos métalliques. « Afin de renforcer la résilience et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages, les partenaires comptent doter les producteurs de 12 égreneuses multifonctions, 18 batteuses-vanneuses, 111 bâches, 275 faucilles pour la production du riz », a-t-il ajouté. Et de poursuivre en indiquant que grâce à l’appui de ce projet, 80% des organisations paysannes bénéficient désormais d’une bonne connaissance des techniques de réduction des pertes.

Toutes ces actions ont permis de réduire de 30 à 3% ces pertes. A écouter la bénéficiaire, Limata Zono, grâce à ce projet, elle a été formée en technique de transport des récoltes et de bonne gestion des stocks. «Toute chose qui va me permettre d’éviter des pertes», a-t-elle témoigné. Pour clore en beauté ce projet, huit silos et 50 sacs d’une valeur de 1 600 000FCFA ont été remis à des producteurs. « Ces équipements vont permettre de pérenniser les acquis du projet», a soutenu le représentant de la FAO au Burkina.

En rappel, le projet a contribué à la mise en place d’une méthodologie d’évaluation des pertes et à l’élaboration d’une note politique qui intègre les réductions des pertes dans les curricula de formation et dans les politiques sectorielles de développement rural. Il a été mis en œuvre par la FAO en collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds international de développement agricole (FIDA) pour la période 2014 à 2020. Il a coûté 1 500 000 dollars US soit plus de cinq milliards FCFA.

Fleur BIRBA
fleurbirba@gmail.com
Malata COULIDIATI
(stagiaire)

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