Sécurité au Sahel : Des jeunes leaders réfléchissent sur leur rôle

Le Bureau des Nations unies pour la paix en Afrique de l’Ouest et Sahel et la CEDEAO ont organisé du 10 au 12 décembre 2018, à Ouagadougou, le 1er forum annuel des jeunes pour la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest et Sahel.

Depuis la capitale burkinabè, les Nations unies et la CEDEAO sonnent la mobilisation des jeunes leaders de l’espace communautaire autour des questions de développement et de lutte contre le terrorisme. Du 10 au 12 décembre 2018, elles ont organisé le premier forum annuel des jeunes pour la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

« L’objectif de cette rencontre est de mobiliser la jeunesse, pour qu’elle s’implique dans la prévention et la gestion pacifique des conflits, de l’extrémisme violent », a précisé le représentant du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Dr Mohamed Ibn Chambas. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de certaines résolutions de l’ONU et de la CEDEAO, qui invitent les Etats membres à prendre les mesures nécessaires pour prévenir la radicalisation des jeunes.

Celles-ci disposent également d’investir dans la jeunesse, de l’impliquer dans les mécanismes de prévention et résolution des conflits et accroître sa participation à la prise de décisions pour construire des sociétés pacifiques. « La jeunesse est une composante très stratégique.

Elle a un potentiel énorme et un rôle clé à jouer. Il faut donc mobiliser les jeunes leaders pour des activités constructives », a ajouté Dr Chambas. Pour ce faire, la trentaine de jeunes réunis à Ouagadougou ont examiné une étude du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, sur le rôle des jeunes femmes et hommes dans le processus de paix et de développement.

Selon Dr Mohamed Ibn Chambas, ce document rend compte de l’apport de la jeunesse au règlement pacifique des conflits et recommande des mesures d’ordre local, national, régional et international à mettre en œuvre, à cet effet. Ce 1er forum est aussi une occasion pour les participants de faire le point du principe d’une implication des jeunes dans les stratégies de résolution des conflits, de recenser les bonnes pratiques en la matière et d’élaborer un programme conjoint de mentorat des jeunes pour promouvoir le dialogue intergénérationnel.

Les jeunes ont été invités à s’approprier les mécanismes de résolution pacifique des conflits.

En somme, il s’agit de trouver de nouvelles alternatives de solutions de paix et de sécurité en impliquant et en écoutant la voix des jeunes , foi du représentant permanent de la CEDEAO au Burkina, Mohamed Diakité. « En matière de paix et de sécurité, nous sommes dans une situation d’urgence. Nous sommes confrontés à un défi nouveau,il nous faut rechercher de solutions nouvelles(…).

Tout n’est pas dans une réponse sécuritaire, il faut mettre l’accent sur la prévention», a-t-il affirmé. Les jeunes, par la voix de Marielle Mahule Degboe, ont salué cette tribune de partage d’expériences qui leur est offerte d’apprendre les uns des autres et de leurs ainés. « Nous sommes jeunes, mais nous sommes conscients des défis », a-t-elle dit.

Djakaridia SIRIBIE

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