Situation nationale : A Dédougou, les regards tournés vers Ouagadougou

Les rues sont empruntées comme d’habitude.

Dédougou a le regard tourné vers la capitale Ouagadougou, suite à l’annonce, tôt le matin du lundi 24 janvier 2022, de l’arrestation du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, par des soldats mutins. Cette situation n’a pourtant pas impacté le quotidien des Dédougoulais. Constat !

Ce lundi 24 janvier 2022, malgré l’annonce par plusieurs médias de l’arrestation du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, la vie suivait son cours normal à Dédougou. Les habitants vaquent paisiblement à leurs occupations. Tous les services publics étaient ouverts. Dans le bâtiment administratif qui abrite plusieurs directions déconcentrées de la région, rien de spécial. Tout de même, c’est cette information qui anime les débats. Les travailleurs, à deux ou par petits groupes, discutent de la situation.

En expert, chacun essaie de défendre son point de vue. Les établissements scolaires, à la suite du communiqué de la veille, sont restés fermés. Dans les rues de la ville, pas de signe d’un probable coup d’Etat. Au 23e Régiment d’infanterie commando (RIC) de Dédougou, c’est le calme. Quelques militaires sont postés à l’entrée comme d’habitude. La rue longeant le camp est toujours empruntée.

« Nous avons appris ce matin que le président du Faso a été arrêté. Nous ne savons pas s’il s’agit d’un coup d’Etat ou pas. Mais il parait que ce sont des militaires qui l’ont arrêté. Nous attendons leur déclaration, pour en savoir davantage », lance de passage, Salif Sawadogo, fonctionnaire qui dit quitter son service à la pause pour des courses vers le marché. A 12h, le grand marché de Dédougou brouillait de monde.

Les occupants des lieux, hommes comme femmes, sont à la recherche de leur clientèle. A notre question de savoir s’ils ne sont pas inquiets de la situation actuellement, une marchande, Mariam Coulbaly, vendeuse de légumes, nous répond : « Nous sommes inquiets. Nous avons appris que la situation est tendue à Ouagadougou. Il parait même qu’on n’a plus de président du Faso.

Mais, en attendant, comme ici c’est calme, nous sommes sortis pour chercher notre pitance ». Le souhait de cette dame est qu’une solution soit trouvée le plus vite possible pour que la vie reprenne son cours normal. « Nos regards sont tournés vers Ouagadougou. Il faut qu’ils s’entendent. Nous avons déjà assez de problèmes dans le pays, avec le terrorisme. Il ne faut pas qu’ils viennent nous en rajouter. Notre souhait est que le calme revienne dans la capitale », conclut-elle. A l’heure où nous bouclions ces lignes (15h), la population de Dédougou est restée sereine, vaquant tranquillement à ses occupations.

Adama SEDGO

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