Sommet de la CEDEAO à Accra sur la crise au Mali : « La CEDEAO a réaffirmé sa position de voir les élections se tenir le 27 février 2022 », Alpha Barry

Les chefs d’Etat et de gouvernements des pays membres de la CEDEAO ont tenu un sommet extraordinaire sur la situation malienne, le dimanche 30 mai 2021 à Accra au Mali. Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, a expliqué les décisions prises au cours de ce conclave.

«Les débats ont été difficiles et longs sur un sujet aussi complexe, si bien que les positions
n’étaient pas tranchées de part et d’autre. Mais il fallait prendre des décisions et la sagesse a prévalu chez les chefs d’Etat qui ont pris la décision d’accompagner le Mali dans cette situation difficile. Au regard de la situation sécuritaire qui prévaut dans ce pays, il faut plutôt l’accompagner pour qu’il arrive à la fin de la transition avec des élections qui vont créer une légitimité pour un pouvoir en place. La CEDEAO a réaffirmé sa position de voir le
calendrier électoral respecté, à savoir que les élections se tiennent le 27 février 2022 comme cela a été déjà indiqué. Il faut également qu’au niveau de la transition, il soit réaffirmé que les premiers responsables de la transition que sont le président et le Premier ministre ne puissent pas se présenter aux élections.

Les chefs d’Etat ont demandé qu’un Premier ministre civil soit porté à la tête du gouvernement. Autant la CEDEAO a dit qu’il faut accompagner le Mali, autant elle a été demandé à la communauté internationale d’accompagner le Mali. Beaucoup de structures interviennent au Mali notamment ceux qui sont sur place pour des questions sécuritaires et les partenaires techniques et financiers. Si tous ceux-là se retirent, ce sera très difficile. C’est en tenant compte de cette situation que la CEDEAO n’a pas voulu prendre des mesures draconiennes comme la fermeture des frontières ou le blocage financier. Mais elle qualifie ce qui est arrivé de coup d’Etat et pour cela elle sanctionne le Mali. Le pays ne peut pas prendre part à toutes les instances de décisions de notre organisation. Il est assez clair que l’instabilité politique au Mali ne favorise pas une stabilité sécuritaire. Le vice-président de la transition qui est devenu comme le premier responsable de fait de la transition va être le président de la transition et il devra trouver un Premier ministre au plus vite et former un gouvernement civil inclusif ».

La rédaction

 

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