Sous-secteur de l’environnement : Vers une brigade spéciale de surveillance des forêts

Le ministre en charge de l’environnement, Batio Nestor Bassière, a invité les participants à identifier les défis majeurs à relever sur la période 2021-2023.

Le ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique a tenu la deuxième session de son Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année, le lundi 21 décembre 2020, à Ouagadougou.

Le prochain Référentiel national de développement (RND), en élaboration, va bientôt sonner le glas du Plan national de développement économique et social (PNDES). A l’instar des autres départements ministériels, le ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique (MEEVCC) a réuni ses acteurs, le lundi 21 décembre 2020, à Ouagadougou, pour examiner cette donne. C’était lors de la deuxième session de son Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM), de l’année 2020, organisée sous le thème :
« Mise en œuvre du PNDES dans le sous-secteur de l’environnement : bilan et défis ». Pour le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Batio Nestor Bassière, l’objectif global de ce CASEM est d’examiner et d’adopter les Projets annuels de performance (PAP) de l’année 2021 des programmes budgétaires du département.

« Ces documents qui seront examinés représentent la programmation annuelle du document de programmations pluriannuelles des dépenses 2021-2023 », a-t-il précisé. A ce propos, a-t-il annoncé, son ministère va poursuivre la surveillance et la préservation des ressources forestières et fauniques avec la mise en œuvre effective de la stratégie de surveillance des forêts classées au Burkina Faso, créer une brigade spéciale d’intervention pour la surveillance des massifs forestiers et opérationnaliser le plan de sécurisation et de réhabilitation des aires classées.

Le département en charge de l’environnement, a fait savoir M. Bassière, entend aussi poursuivre la construction de la caserne du corps paramilitaire des eaux et forêts, du siège de la direction générale des eaux et forêts et des clôtures de trois structures déconcentrées du MEEVCC et la sécurisation de 17 forêts classées à travers leur immatriculation au nom de l’Etat, valider la stratégie nationale et le plan d’actions de production et de commercialisation du bois d’œuvre et de service.

A ses dires, en outre, le développement de l’écologie urbaine, la promotion de l’éducation environnementale, le renforcement de la sûreté, de la sécurité radiologique et nucléaire, l’accroissement des transferts technologiques en matière de résilience aux changements climatiques, le renforcement du cadre juridique et politique de mise en œuvre de l’économie verte, etc., sont dans le viseur.

Plus de 29 milliards F CFA pour 2021

« Pour y parvenir, le budget global du PAP 2021 s’élève à 29 milliards 831 millions 316 mille F CFA. Les dépenses courantes servant en grande partie à la prise en charge du personnel sont évaluées à 17 milliards 291 millions 607 mille F CFA, soit 57,96% et les dépenses d’investissements absorbent 12 milliards 539 millions 709 mille F CFA soit 42,03%. Quant aux prévisions de recouvrement, en 2021, elles s’élèvent à 890 millions F CFA », a-t-il noté. Le CASEM va, a-t-il laissé entendre, permettre de passer en revue l’exécution du PNDES dans le sous-secteur de l’environnement et formuler des défis majeurs à relever pour le RND.

« En effet, nous sommes au terme de la mise en œuvre du PNDES. C’est pourquoi il est important pour nous de faire une analyse rétrospective, afin d’apprécier la contribution du département à l’atteinte des objectifs du PNDES après cinq ans de mise en œuvre », a-t-il indiqué. Nonobstant l’occupation des forêts par des groupes armés terroristes et l’impact de la COVID-19 sur les activités, Batio Nestor Bassière a relevé que son département a enregistré des résultats majeurs pour l’atteinte des objectifs du PNDES.

Il en veut pour preuve la délimitation de 45 forêts classées dans le cadre du processus d’immatriculation, la récupération de plus de 26 000 ha de terres dégradées et l’aménagement de près de 235 000 ha de forêts. Sur cette liste, a-t-il ajouté, figurent également la mise en œuvre de 370 microprojets de près de 4 milliards F CFA, l’élaboration de 32 Plans d’aménagement forestier (PAF) pour une cible à l’échéance du PNDES, l’institutionnalisation de la journée nationale de l’arbre, la mise en terre de 14 millions de plants, la construction de six centres de traitement et de valorisation des déchets, la collecte de plus de 5 000 tonnes de déchets plastiques et l’accréditation en cours du Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE) au Fonds vert pour le climat (FVC) avec l’approbation de son « Readness Program », à hauteur de 221 millions F CFA avec Global Green Growth Institute (GGGI).

Enfin, au titre des fruits de la mise en œuvre du PNDES, selon le ministre Bassière, il y a la mobilisation de 73 milliards 673 millions F CFA auprès du FVC et de plus d’un milliard F CFA sur d’autres ressources liées à des accords multilatéraux et sur l’environnement, l’inscription de neuf zones humides d’importance internationale sur la liste de RAMSAR et l’élaboration du quatrième rapport sur l’état de l’environnement au Burkina Faso. Toutefois, a-t-il précisé, des contreperformances ont été constatées, à savoir le niveau moyen d’atteinte de cible de certains indicateurs d’effet, le niveau d’exécution peu reluisant d’investissements structurants comme les éco-villages, les unités industrielles, les constructions des postes forestiers et de contrôle et la baisse considérable des financements extérieurs sur la période 2016-2020.

A l’ouverture des travaux, le ministre en charge de l’environnement a salué les Partenaires techniques et financiers (PTF), les Organisations non gouvernementales (ONG), les associations de protection de l’environnement et le secteur privé pour leur appui à l’atteinte des objectifs. « Par ailleurs, sur le plan international, le Burkina Faso assure la vice-présidence du Bureau de l’Assemblée générale des Nations unies au nom des autres pays africains et la vice-présidence de la Conférence africaine des ministres en charge de l’environnement », s’est-il réjoui.

Boukary BONKOUNGOU

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