Soutenance à l’Université Joseph Ky-Zerbo: Inoussa Dianda obtient la mention « très bien » 

L’étudiant Inoussa Dianda a défendu, le mardi 21 juillet 2020 à l’Université Joseph Ki-Zerbo, son mémoire de Master II en Histoire des relations internationales. Il a scruté la coopération entre l’Union européenne et le Burkina Faso de 2000 à 2015.

« La coopération entre l’Union européenne et le Burkina Faso dans le cadre des accords de partenariat économique (APE) de 2000 à 2015 ». C’est sous ce thème que l’impétrant Inoussa Dianda a soutenu sa thèse de mémoire de Master II en Histoire des Relations internationales, mardi 21 juillet 2020, à l’Université Joseph Ki-Zerbo, devant un jury présidé par Dr Oumar Kane. M. Dianda a dit avoir mené une réflexion sur l’évolution politique et économique des relations entre l’Union européenne et le pays des Hommes intègres depuis 1963 jusqu’à 2000. Des accords de coopération de Yaoundé (1 et 2), à ceux de Lomé, l’impétrant a fait noté une implication effective du Burkina Faso dans le « long processus au regard de l’historique des APE » avec l’Union européenne (UE). « De 1963 à 2000, l’UE accordait des préférences commerciales aux pays ACP en générale et au BF en particulier. Ces présences commerciales non réciproques permettaient au BF d’exporter certains produits sur le marché Européen sans droit de douane », a expliqué Inoussa Dianda. Toutefois, certains APE ont été jugés « discriminatoires » et n’ont pas permis les pays bénéficiaires le Burkina de se développer. Ensuite, un certain nombre de domaines de coopération ont été renforcés. « C’est dans ce cadre qu’entre 2000 à 2015, l’UE et BF se sont engagés à coopérer dans les domaines socioéconomiques et dans ceux dits transversaux », a souligné l’étudiant en Histoire des Relations internationales. Il s’agit de l’appui budgétaire, des infrastructures, de la bonne gouvernance, de la sécurité… Selon le directeur de mémoire d’Inoussa Dianda, Pr Yacouba Zerbo, la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) n’a pas pu permettre aux pays africains d’amortir le choc économique des pertes financières. Pour lui, les effets néfastes des accords de partenariat UE-ACP sont inestimables : il s’agit des barrières douanières, des barrières juridiques, des barrières phytosanitaires, etc. Pr Zerbo est convaincu que certains APE « constituent les points névralgiques des causes du sous-développement de l’Afrique. Sans implication réelle de nos Etats au commerce international, il est difficile de s’en sortir… On n’a pas besoin d’aide en tant que telle, mais on a plutôt besoin d’équilibrer les chances en matière d’accords entre l’UE et la zone ACP ». Il a dénoncé les contradictions desdits accords, car celles-ci plombent les économies africaines. Tous ces arguments ont valu à l’impétrant Inoussa Dianda, la mention « très bien ».

 

Valentin KABORE

(Collaborateur)

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