Soutien aux personnes vulnérables : Des kits d’installation pour 42 femmes retirées de la rue

La ministre en charge de la femme, Marie Laurence Ilboudo, (gauche) recevant du matériel des mains de la chargée de la protection à l’OIM, Claire Laroche.

Le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire a remis, le jeudi 26 août 2021, à Ouagadougou, des kits d’installation et des fonds de roulement à 42 femmes retirées des rues de la capitale. A la même occasion, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a offert du matériel au ministère en vue de renforcer les capacités opérationnelles du Centre de prise en charge des violences basées sur le genre de Baskuy.

Au nombre de 42 personnes, la « cinquième génération » des femmes retirées des rues de Ouagadougou avait le sourire, le 26 août 2021. En effet, le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire leur a offert, le jeudi 26 août 2021, dans la capitale burkinabè, des kits d’installation. Le matériel est composé de volailles (poule, coq), de pondoirs, d’abreuvoirs, de mangeoires, de sacs d’aliments pour volaille et de produits vétérinaires (comprimés). Ce don, estimé à plus de 7,5 millions F CFA, selon la ministre en charge de la femme, Marie Laurence Ilboudo, va permettre aux bénéficiaires de mener des activités génératrices de revenus.

« En guise de soutien, nous mettons à la disposition de chacune, un kit de production d’une valeur de 105 000 F CFA et un fonds de roulement de 80 000 F CFA », a-t-elle indiqué. A l’en croire, ce soutien a pour but de permettre à ces femmes d’assurer leur autonomie et de vivre dans la sécurité et la paix dans leurs familles. Pour cela, elle a invité les bénéficiaires à faire bon usage des fonds ainsi que du matériel mis à leur disposition afin d’être des modèles de femmes autonomes. La ministre a, par ailleurs, annoncé qu’il sera mis à la disposition de ces femmes des vivres pour leur permettre d’assurer leur prise en charge alimentaire pendant trois mois.

« Nous réitérons que les services déconcentrés de mon département assureront un suivi régulier de vos activités et vous aideront à scolariser vos enfants », a-t-elle assuré. La porte-parole des bénéficiaires, Zénabo Tarbagdo, a remercié le ministère en charge de la solidarité, qui, selon elle, ne ménage aucun effort pour leur venir en aide. « Cela fait deux ans que nous ne sortons plus pour mendier dans la rue », a-t-elle souligné. Elle a promis que le don va être bien utilisé pour les sortir de la pauvreté.

« Nous avons bénéficié de la formation en élevage de la volaille. Cela va nous permettre de mieux entretenir les volailles », s’est-elle réjouie.

L’OIM tend la main

La ministre Ilboudo (gauche), remettant symboliquement un carnet d’épargne à une bénéficiaire.

Dans le même ordre, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a offert du matériel au ministère en charge de l’action humanitaire pour renforcer les capacités du Centre de prise en charge des violences basées sur le genre de Baskuy. Il s’agit de 10 ordinateurs de bureau, 5 ordinateurs portables, 10 tables de travail, 5 armoires, 30 chaises et des fournitures de bureau. La responsable du Centre, Mariam Kaboré, a aussi salué le donateur en ce sens que le geste va aider le personnel à être plus dynamique.

Pour elle, toutes les statistiques seront désormais saisies et tous les dossiers, enregistrés dans des ordinateurs. « Ce don de l’OIM vient à point nommé, car il va contribuer à renforcer les capacités opérationnelles des agents tout en s’inscrivant dans la pérennisation des actions de prise en charge psychosociale des pensionnaires », a laissé entendre la ministre en charge de la femme. Mme Ilboudo, a rappelé qu’au Burkina Faso, les violences basées sur le genre demeurent d’actualité malgré les actions du gouvernement et de ses partenaires. Ainsi, a-t-elle signifié, en 2020, ce sont 5 324 cas dont 4 253 femmes et 1 071 hommes qui ont été enregistrés par les services déconcentrés de son département. « Du 2 mars au 2 août 2021, le centre de Baskuy a enregistré 832 appels téléphoniques de dénonciation des cas de violences basées sur le genre », a-t-elle révélé.

Pour ce faire, il a invité l’ensemble des Burkinabè et les partenaires du pays à une « ferme » mobilisation autour de la question. La chargée de protection à l’OIM, Claire Laroche, a remercié la ministre de l’Action sociale pour la « disponibilité constante » de son département à accompagner sa structure. Elle a également rassuré de l’accompagnement de l’OIM à l’endroit du gouvernement burkinabè pour une meilleure protection des populations vulnérables.

Aly SAWADOGO

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