Stade du 4-Août : plus de 15 milliards F CFA pour la mise aux normes

L’hebdomadaire Conseil des ministres s’est tenu, le mercredi 22 septembre 2021, sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. De nombreux décrets ont été adoptés, dont celui portant fixation des conditions de fournitures locales dans le secteur minier.

Le Burkina Faso est l’un des grands producteurs d’or en Afrique. Mais force est de constater que les retombées de cette richesse se font jusqu’à présent attendre par les entreprises locales. Afin de pallier cette insuffisance et faire en sorte que la « manne » minière puisse réellement bénéficier aux entreprises burkinabè, le conseil des ministres, en sa séance du mercredi 22 septembre 2021, a adopté un décret portant fixation des conditions de fournitures locales dans le secteur minier.

Avec ce décret, les sociétés minières ont désormais l’obligation de réserver un certain pourcentage aux entreprises locales dans la chaîne d’achats. Aux dires du ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Bachir Ismaël Ouédraogo, ce décret attendu depuis 2003 consacre une grande victoire pour les entreprises locales. « Grâce à l’adoption de ce décret, nous sommes en phase de réaliser notre rêve qui est de créer une industrie qui va répondre à la demande de la mine et aux besoins de la sous-région dans ce domaine », a-t-il déclaré. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, ce décret oblige les sociétés à contracter avec les entreprises locales pour la construction de leurs mines. Ce qui constitue une avancée significative, selon le ministre Ouédraogo, dans la mesure où dans le passé, c’étaient des entreprises étrangères qui venaient construire les mines au Burkina Faso. Pourtant, a-t-il insisté, le pays dispose de l’expertise nécessaire pour le faire et il est important de la valoriser.

« La mine Orezone de Bomboré SA a été construite entièrement par un Burkinabè », a-t-il ajouté pour se justifier. Quoique n’émettant pas de doute sur la capacité des entreprises locales à relever ce défi, le ministre les a toutefois appelées à mettre en place des coalitions afin non seulement de lever assez de fonds mais aussi de répondre aux standards des miniers. « La balle est dans leur camp et nous espérons qu’ils vont travailler pour que, grâce au potentiel minier, nous puissions avoir de grandes entreprises qui vont faire la fierté du Burkina Faso comme le font déjà d’autres », a-t-il souhaité.

Développer le capital humain

En plus du décret dans le secteur minier, de « grandes » décisions ont également été prises au profit d’autres départements au cours de cette hebdomadaire rencontre de l’Exécutif. En effet, au titre du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, un décret portant création du dispositif national de pilotage de l’agenda du développement du capital humain au Burkina Faso a été adopté. Selon un indice d’appréciation, le Burkina Faso n’exploite que 40% du potentiel de son capital humain. L’adoption de ce décret va donc permettre, foi du ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, Ousséni Tamboura, de garantir l’accélération et la cohérence des investissements dans le capital humain. Pour le compte du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN), le conseil a adopté un décret portant organisation dudit ministère. Selon le porte-parole du gouvernement, l’adoption de ce décret fait suite à celui du 1er février 2021 qui a attribué l’organisation du Baccalauréat au MENAPLN. Il vise à désigner la structure de tutelle au sein de la Direction générale des examens et concours qui sera chargée de cette organisation.

En outre, l’adoption de ce décret a été l’occasion de prendre en compte quelques aménagements dans le fonctionnement de la commission nationale des langues. Le Code du travail sera bientôt relu. « Un décret a été pris à cet effet lors du conseil des ministres », a informé le porte-parole du gouvernement. Se prononçant sur les enjeux de cette relecture, il a fait remarquer qu’elle va permettre au Burkina Faso de disposer d’un Code du travail innovant qui prend en compte les normes internationales et les préoccupations majeures des acteurs du monde du travail. La réhabilitation et la mise aux normes du stade du 4-Août était également au menu de cette rencontre de l’Exécutif.

Le conseil a marqué son accord pour l’attribution du marché à un groupement pour un montant de 15 356 788 606 F CFA TTC avec un délai d’exécution de onze mois. Toujours au titre du ministère des Sports et Loisirs, le gouvernement a décidé de la réalisation d’infrastructures sportives dans le cadre des manifestations du 11- Décembre 2021 dans la région du Plateau central notamment à Ziniaré, Zorgho et Boussé pour un montant total de plus de 1,352 milliard FCFA.

Nadège YAMEOGO

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