SYNATIC : Le syndicat fait le bilan des luttes

Le Centre national de presse Norbert- Zongo a servi de cadre à la tenue de la journée syndicale du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), le mardi 30 août 2022, sous le thème “ Bilan des luttes de 2019 à nos jours et perspectives”.

Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) veut maintenir le cape dans la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs des médias et de la culture. A cet effet, il a organisé une journée syndicale, le mardi 30 août 2022 à Ouagadougou, sous le thème “ Bilan des luttes de 2019 à nos jours et perspectives”. La soixantaine de militants venus des différentes sections (Dori, Kaya, Fada, Ouahigouya, Koudougou, Dédougou, Bobo-Dioulasso, Gaoua et Ouagadougou) ont eu droit dans un premier temps à un exposé du bureau national sur le bilan des luttes engagées, suivi d’échanges. Les participants ont par la suite exposé les préoccupations qu’ils rencontrent quotidiennement dans l’exercice de leur métier. Selon le Secrétaire général (SG) du SYNATIC, Sidiki Dramé, trois ans après la signature du protocole d’accord obtenu à l’issue des luttes de 2016, le SYNATIC a repris le combat pour la mise en œuvre du point capital dudit protocole à savoir l’érection des médias publics en sociétés d’Etat, conformément aux nouvelles lois sur les médias adoptés en septembre 2015.

« C’est un statut dérogatoire qui sera proposé comme phase transitoire avant le basculement en société d’Etat. Les travailleurs ont accepté cette solution eu égard à la situation difficile que le pays traversait (attaques terroristes meurtrières, doublées de la crise sanitaire) » a soutenu M. Dramé. Toutefois, a regretté le SG, pendant que l’on s’acheminait vers une sortie de crise en mars 2020, l’ex- ministre en charge de la communication Remis Dandjinou a remis en cause les discussions en expulsant des médias publics des centaines de travailleurs sous le prétexte d’être en « situation irrégulière ». A travers ces affectations, de l’avis de M. Dramé, ces mesures visaient une « compression de personnel » avant l’application des avantages liés au statut dérogatoire et une liquidation du SYNATIC en chassant des médias publics, les responsables et militants engagés. Le SG du SYNATIC a aussi relevé que les luttes organisées et les actions de plaidoyer entreprises ont permis le retour de certains travailleurs au sein des médias publics.

A ce jour, il reste environ une centaine d’agents qui attendent toujours et la lutte se poursuit pour le retour de tous ceux qui souhaitent regagner leurs organes d’origines, a expliqué le SG. A ce propos, il a informé que le BN a reçu le 24 août 2022, du ministère en charge de la communication une correspondance invitant les agents expulsés des médias publics qui souhaitent y retourner à s’inscrire à la Direction des ressources humaines (DRH) du ministère. Tout en invitant les nouvelles autorités à résoudre définitivement cette préoccupation, Sidiki Dramé et ses camarades ont sonné la mobilisation face aux velléités de remise en cause des droits et acquis des travailleurs. Il a invité les militantes et les militants à la vigilance, à la cohésion et à la mobilisation en vue d’une unité d’actions pour renforcer les structures partenaires telles que l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et le Centre national de presse Norbert- Zongo.

Emmanuel BICABA

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