Tahirou Barry lance sa campagne à Ouessa dans le Ioba

Le Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR) a donné le top de départ de sa campagne des élections couplées de novembre 2020. L’événement a eu lieu, le samedi 31 octobre 2020 à Ouessa, dans la province du Ioba, région du Sud-Ouest, en présence de Tahirou Barry, président du parti et candidat à la présidentielle.

«Il ne sera plus question qu’on laisse les voleurs se balader impunément dans notre pays pendant que le peuple souffre et ne demande qu’un minimum pour vivre dignement et décemment». C’est par ce ton que Tahirou Barry, candidat à l’élection présidentielle de novembre 2020, a entamé sa campagne pour la conquête de l’électorat. Attendu dans la matinée de ce samedi 31 octobre 2020, le candidat du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), est finalement arrivé aux environs de 15h, dans l’enceinte de l’école « A » de Ouessa. Dans son mot de bienvenue à l’assemblée, le premier suppléant aux législatives de la province du Ioba, Sandaogo Zoungrana, a invité les militants et sympathisants du MCR à assurer « une victoire éclatante » à leur mouvement au soir du 22 novembre 2020. A son tour, le candidat à la présidentielle du MCR, Tahirou Barry, a expliqué son projet de société aux électeurs de Ouessa. D’entrée de jeu, le candidat Tahirou Barry a promis d’utiliser toutes les richesses du pays pour la satisfaction des besoins des masses s’il accède au pouvoir à l’issue du scrutin du 22 novembre 2020. «Nous allons engager une véritable ‘‘opération dragon’’ contre tous les pilleurs professionnels ; une opération dragon pour avaler les serpents rouges, les serpents noirs, les sangsues de notre économie. Il ne sera plus question qu’on laisse les voleurs se balader impunément dans notre pays pendant que le peuple souffre et ne demande qu’un minimum pour vivre dignement et décemment », lâche-t-il dans son message. Ainsi, Tahirou Barry, entend amorcer une rupture et proposer un « chemin clair, cohérent, quantifiable, mesurable et contrôlable » pour sortir le Burkina Faso du sous-développement. Pour ce faire, Tahirou Barry, entend mettre en place un gouvernement de quinze (15) technocrates dans les quarante heures qui vont suivre son élection à la magistrature suprême. Ainsi, l’ancien ministre de la Culture, du Tourisme et des Arts, entend mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, initier une vaste opération de lutte contre la fraude, les détournements et la corruption.

Réduire le train de vie de l’Etat

Pour soutenir l’efficacité et l’efficience des forces de défense et de sécurité, M. Barry envisage responsabiliser à la tête des structures sécuritaires et militaires, des chefs « crédibles, compétents et proches des troupes ». La construction des garnisons et la révision de la loi portant programmation militaire pour porter le budget à mille (1000) milliards sont autant de projets du candidat du MCR, si toutefois il est élu président du Faso. La culture et le tourisme, sous la gestion de Tahirou Barry, bénéficieront du renforcement de la capacité opérationnelle du fonds de développement culturel et touristique avec un budget annuel de 400 milliards FCFA pour atteindre le potentiel de création de 400 mille emplois.

Le train de vie de l’Etat, selon Tahirou Barry, sera réduit de façon « substantielle » avec la suppression des institutions sans portée véritable sur la gouvernance publique. Les plateaux des hôpitaux et services sanitaires seront améliorés sous le régime du MCR afin d’offrir des soins de qualité à la population. Aussi a-t-il ajouté, les évacuations sanitaires à la charge de l’Etat seront supprimées. Pour le financement de ces projets qui nécessiteront 15 mille milliards en cinq ans, Tahirou Barry fait de la révision du code fiscal son arme de poing. De son avis, la réforme fiscale envisagée rétablira une véritable justice où chacun contribuera équitablement et mettra fin à la fraude, au détournement de deniers publics et à la corruption. Le candidat Barry et son mouvement, le MCR, ont adopté une stratégie de campagne consistant à sillonner les villages, les cases et même les cabarets pour expliquer le chemin de la renaissance nationale aux Burkinabè.

Fatogoma CESSOUMA
Correspondant à Ouessa

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