Tentative de coup d’Etat : Le gouvernement donne plus d’éclaircissements

Le Conseil des ministres s’est tenu, le jeudi 13 janvier 2022, sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Plusieurs dossiers ont été examinés dont la tentative de déstabilisation des institutions de l’Etat par un groupe d’individus.

15 personnes ont été déjà interpellées dans le cadre de la tentative de déstabilisation des institutions du pays a annoncé le Tribunal militaire. C’est la principale annonce issue du Conseil des ministres qui a eu lieu, le jeudi 13 janvier 2022, sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Selon le ministre des Armées et des Anciens combattants, le général de brigade, Aimé Barthélemy Simporé, cette tentative de déstabilisation des institutions de l’Etat fait suite à une dénonciation d’un militaire qui aurait été contacté par un groupe d’individus qui nourrissait l’ambition de mettre un coup d’arrêt à l’ordre constitutionnel. L’action judiciaire enclen-chée par le Tribunal militaire, a-t-il indiqué, fait ressortir que 15 personnes ont, en effet, été interpellées. Parmi celles-ci, a-t-il expliqué, il y a dix militaires dont deux officiers, sept sous-officiers, un militaire du rang et cinq civils. A l’issue des premières auditions, a poursuivi Aimé Barthélemy Simporé, trois personnes ont été relaxées dont deux civils et un militaire.

Ainsi, 12 personnes sont toujours en détention préventive pour les besoins de l’enquête. Face à la situation, le général Simporé a invité l’opinion et la population de ne s’en tenir qu’aux informations officielles en se démarquant de tout ce qui circule sur les réseaux sociaux. « Je pense qu’il faut garder la sérénité, l’armée poursuit ses missions et reste dans sa posture de défense du territoire national », a-t-il lancé. Au titre du ministère en charge de la communication, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, porte-parole du gouvernement, Alkassoum Maïga, a déclaré que le Conseil a adopté un rapport relatif aux résultats d’une étude sur la stratégie de la communication gouvernementale. Cette étude est assortie de cinq recommandations, a souligné Alkassoum Maïga. Il s’agit de l’adoption d’un organigramme-type des Directions de la communication et de la presse ministérielle (DCPM), de la mise en place d’une cellule d’un dispositif de communication en temps de crise, de l’adoption d’une charge graphique nationale, du branding de l’image du Burkina Faso au niveau international et du plan de formation de l’ensemble des acteurs. Le Conseil, a-t-il laissé entendre, a instruit le ministre en charge de la communication pour une mise en œuvre diligente de cette stratégie de communication gouvernementale, au regard des défis du moment. La question des élections municipales a aussi été abordée à ce Conseil des ministres. En effet, à entendre le porte-parole du gouvernement, le ministre de l’Administration territo-riale, de la Décentralisation et de la Sécurité a fait une communication orale relative au report des élections municipales.

Celles-ci, a rappelé M. Maïga, avaient été reportées au mois de mai 2022. Mais, les acteurs du dialogue politique, a-t-il dit, sont convenus, à la suite d’une rencontre et au regard de la situation actuelle, de l’incapacité à pouvoir organiser ces élections à la date indiquée. Ainsi, le comité de suivi du dialogue politique devra se retrouver, selon le porte-parole du gouvernement, le 25 janvier prochain pour décider de commun accord de la formule selon laquelle ces élections seront organisées. Au titre du ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, un rapport relatif à la situation de la grippe aviaire au Burkina Faso a été examiné. Selon le ministre en charge de la question, Moussa Kaboré, il a été observé, à travers les services techniques vétérinaires de forte mortalité de volailles, dans certaines localités du pays. Les résultats d’analyses effectuées ont confirmé les suspicions de cas de grippe aviaire dans le pays. Un plan de riposte a été préparé, en plus des dispositions existantes, pour limiter la propagation du virus aviaire, de l’avis de Moussa Kaboré. Par ailleurs, il a soutenu que le dispositif de surveillance a ainsi été mis en branle pour un bon suivi de cette pandémie du virus H5N1, non sans appeler la population à la vigilance.

Soumaïla BONKOUNGOU

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