TICAD VII : Roch Kaboré échange avec Shinzo Abe et Antonio Guterres

Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a parlé de coopération avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe (gauche) …

Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a rencontré, le jeudi 29 août 2019 à Yokohama au Japon, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe et le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres.

Le carnet d’audiences du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, est chargé à Yokohama, ville portuaire japonaise, où il séjourne actuellement dans le cadre de la VIIe Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD). Dans la matinée du jeudi 29 août 2019, il a eu des tête-à-tête avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe et le Secrétaire général (SG) de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres.

Rien n’a filtré des échanges, mais l’on imagine aisément que ceux-ci ont porté sur la coopération bilatérale et multilatérale. De part et d’autre, le Burkina entretient de «bonnes» relations avec le Japon et l’Organisation des Nations unies, autour des questions de développement. Mais la lutte contre le terrorisme a dû certainement occuper les débats, au regard de la dégradation de la sécurité au Burkina. Le pays fait face quotidiennement à des attaques terroristes et cherche les voies et moyens pour contrer la menace, comme le gouvernement n’a de cesse de le répéter.

Roch Marc Christian Kaboré a également eu une entrevue, avec le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kouassi Brou, sans que la teneur de leurs échanges n’ait été portée à la connaissance de la presse. Outre ces trois personnalités de haut rang, le président Kaboré s’est entretenu avec le Secrétaire permanent (SP) du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou, la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-BF), l’administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Achil Steiner, le Groupe parlementaire d’amitié parlementaire Japon-Burkina et un représentant de la directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), Mohammed Malick Fall.

L’UNICEF aux côtés du Burkina

… et avec le SG de l’ONU, Antonio Guterres.

Des responsables d’autres structures, telle Yamaha Motor, ont été aussi reçus par le chef de l’Etat à son pied-à-terre de Yokohama. A sa sortie d’audience, le Secrétariat permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou a déclaré : «Nous avons discuté d’un certain nombre de points, car il y a des évènements majeurs qui auront bientôt lieu à Ouagadougou, notamment un sommet du G5 Sahel et de la Banque africaine de développement (BAD) sur les énergies renouvelables et une réunion de la CEDEAO sur la sécurité.

Le président m’a donné des instructions sur la préparation de ces réunions importantes». Il a aussi été question de la collaboration entre le G5 Sahel et le Japon, à entendre M. Sidikou. Pour sa part, la CCI-BF est venue faire le point de la participation des hommes d’affaires burkinabè à la VIIe TICAD. Son président, Mahamadi Savadogo a relevé : «le bilan de notre participation à la VIIe TICAD, à la veille de la clôture, est satisfaisant. Nous sommes venus faire le point au chef de l’Etat.

Il y a une vingtaine d’entreprises évoluant dans différents secteurs (électronique, médical, etc.) qui participent à cette rencontre. Nous avons pu nouer des contacts». Le porte-voix de la directrice exécutive de l’UNICEF a également discuté de questions d’intérêt avec le chef de l’Etat. «Il a été globalement question de la coopération entre l’UNICEF et le Burkina. Nous avons des convergences de vue sur beaucoup de points, notamment sur la situation sécuritaire et l’impact sur les enfants.

Comme l’indiquent nos rapports, l’impact est assez significatif. Il y a non seulement plusieurs écoles fermées, des milliers d’enfants ayant des difficultés à accéder aux services éducatifs mais aussi des déplacements de populations à l’intérieur du pays», a-t-il confié. Il a ajouté qu’étant donné que l’UNICEF a «un mandat fort» dans le domaine humanitaire, notamment dans la protection des enfants affectées par les conflits et crises, elle s’est engagée à apporter son appui au gouvernement burkinabè.

«C’est le message, que la directrice exécutive m’a demandé de porter au président du Faso. Ce sera un appui multiforme, car l’UNICEF a de l’expérience en la matière. On a des procédures d’urgence en matière d’éducation qu’on peut par exemple activer», a-t-elle précisé.

Kader Patrick KARANTAO
(Depuis Yokohama)

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