Trafic urbain à Ouagadougou : un projet de loi pour améliorer la fluidité

L’Assemblée nationale s’est réunie en session plénière, le lundi 26 avril 2021, à l’hémicycle pour adopter deux projets de loi devant permettre de construire plus de voies à Ouagadougou et promouvoir la résilience climatique.

Réunis en session plénière, les députés de la 8e législature ont adopté à l’unanimité des 123 votants, deux projets de loi. Le premier projet de loi soumis aux élus nationaux porte ratification de l’ordonnance n°2020-013/PRES du 20 octobre 2020 portant autorisation de ratification de l’accord de don n°TFB2545 conclu le 4 août 2020 entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA) agissant en tant qu’entité accréditée du Fonds vert pour le climat pour le financement du projet de renforcement de la résilience climatique au Burkina Faso.

Le deuxième projet de loi concerne la ratification de l’ordonnance n°2020-003/PRES du 5 juin 2020 portant autorisation de ratification de l’accord de prêt n°2020010/PR BF 2020 05 00 signé le 6 avril 2020 à Lomé entre le Burkina Faso et la Banque ouest africaine de développement (BOAD) pour le financement partiel du projet d’aménagement et de bitumage de voies urbaines dans la ville de Ouagadougou. Le premier projet est prévu pour être exécuté sur une durée de 5 ans, sous la tutelle technique du ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière. Son coût global est évalué à 33 millions de dollars US (près de 18 milliards F CFA) dont 2 millions de dollars US (plus d’un milliard de F CFA) de contrepartie nationale, 8,500 millions dollars US (près de 5 milliards F CFA) financés par IDA et 22,500 millions de dollars US(près de 12 milliards de F CFA) financés par le Fonds vert pour le climat. Le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, représentant son homologue en charge des Transports, a défendu le projet en faisant comprendre son objectif qui est d’améliorer les services hydrométéorologiques, climatiques, et d’alerte précoce du pays et de renforcer l’accès à ces services en ciblant des secteurs et des communautés. Le ministre a expliqué que le projet vise notamment à faciliter l’accès et les échanges entre les services nationaux d’hydrométéorologies et les communautés les utilisant, comme les petits producteurs, les groupes de femmes, les communautés qui sont exposées aux risques d’inondations. Le deuxième projet permettra, selon les explications données de contribuer à l’amélioration de la fluidité du trafic urbain, du confort et de la sécurité des usagers dans la ville de Ouagadougou.

Spécifiquement, il est prévu l’aménagement et le bitumage de 193 km de voiries urbaines dont des rues sur un linéaire total de 7,73 km dont 5,50 km dans l’arrondissement 5 et 2,23 km dans l’arrondissement 6, la construction de 19,21 km de système de collecte d’eaux pluviales de liaison aux exutoires. Le coût total hors taxes du projet est estimé à 86, 437 milliards F CFA dont 20 milliards F CFA financés par la BOAD, 47,703 milliards F CFA par l’Agence française de développement, 17,528 milliards F CFA par la Banque islamique de développement, 800 millions F CFA par l’Etat et 406 millions F CFA par la commune de Ouagadougou. Présent à la plénière, le maire de Ouagadougou, Roland Armand Pierre Béouindé, s’est réjoui de l’attention que les députés ont eue vis-à-vis de ce qu’il qualifie de grand projet. Pour lui, l’objectif du conseil municipal est de multiplier ces genres d’actions pour contribuer au développement de la capitale.

Gaspard BAYALA

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