Troisième évaluation du Burkina à la norme ITIE : Le Gouvernement réaffirme son engagement à la mise en œuvre

Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Seglaro Abel Somé : « La norme ITIE étant un outil de bonne gouvernance dans le secteur extractif, elle demeure un instrument pour la Transition ».

Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Seglaro Abel Somé, a installé les membres du comité ad hoc relatif à la troisième évaluation du Burkina dans le cadre de la mise en œuvre de la norme ITIE, le vendredi 25 mars 2022, à Ouagadougou.

Le Burkina Faso veut réussir sa troisième évaluation relative à la mise en œuvre de la norme de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) qui aura lieu en janvier 2023. Pour ce faire, un comité ad hoc a été mis en place pour travailler aux côtés du comité de pilotage afin de garantir le succès à cet examen. Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Seglaro Abel Somé, a installé les membres dudit comité, le vendredi 25 mars 2022, à Ouagadougou.

Au nombre de neuf, le comité ad hoc comprend, un superviseur, un président, deux rapporteurs et cinq membres. Ils sont issus de l’administration publique, de la société civile et des compagnies minières. En installant les membres du comité ad hoc, le ministre en charge de l’économie les a invités à faire preuve de responsabilité et d’engagement au regard des critères sur la base desquels ils ont été désignés. Seglaro Abel Somé a remercié le comité de pilotage pour les efforts déployés et les résultats obtenus depuis l’adhésion du Burkina à la norme ITIE.

« La gouvernance étant dynamique, les défis à relever sont toujours nombreux, surtout dans un domaine complexe que celui du secteur extractif. Je vous invite donc à demeurer dynamiques. J’exhorte surtout la société civile à redoubler davantage de dynamisme dans la veille citoyenne », a déclaré le ministre à l’endroit du comité de pilotage. M. Somé a réaffirmé l’engagement du gouvernement de la Transition à poursuivre la mise en œuvre de la norme ITIE au pays des Hommes intègres.

« La norme ITIE étant un outil de bonne gouvernance dans le secteur extractif, elle demeure un instrument pour la Transition », a-t-il précisé. Le représentant du vice-président du comité de pilotage, Jonas Hien, a indiqué que pour la prochaine validation, il est question de montrer à l’ITIE internationale que le Burkina Faso travaille à relever les défis liés aux impacts de l’exploitation minière sur l’environnement, à la prise en en compte de la femme dans le secteur minier aussi bien en termes d’emplois que de partage des revenus miniers.

« Le comité ad hoc a donc pour mission d’assister celui de pilotage dans la préparation de la validation. Il est chargé d’élaborer le projet de dossier à soumettre pour la validation, d’évaluer le niveau de mise en œuvre des exigences ITIE et d’établir un chronogramme des activités de la validation », a détaillé M. Hien.

Garantir la transparence

Il a relevé que le comité ad hoc devra aussi interpeller toute structure de l’Etat, de la

Les membres du comité ad hoc ont pris l’engagement d’œuvrer à ce que le Burkina réussisse sa troisième
évaluation à la norme ITIE avec une mention honorable.

société civile, des compagnies minières ayant l’obligation de mettre en œuvre les exigences de la norme ITIE. Aux dires de Jonas Hien, l’ITIE vise à garantir la transparence afin que les citoyens soient informés et puissent donner leurs points de vue sur la gouvernance du secteur extractif et sur l’utilisation des revenus y relatifs.

« L’ITIE veut aider à lutter contre la corruption dans le secteur minier et avec des informations sur les vrais propriétaires des compagnies minières, un autre objectif étant de contrôler les flux financiers et lutter contre ceux illicites. La validation permet de savoir si le pays qui met en œuvre l’ITIE est dans cette dynamique dont les exigences à respecter sont dans le référentiel appelé norme ITIE », a-t-il argué.

Le président du comité ad hoc, Mamadi Napon, a laissé entendre qu’ils vont travailler à donner de la visibilité aux initiatives que prend le Burkina dans le cadre de la mise en œuvre de la norme ITIE. « Il faut que nous essayions d’avoir de bonnes notes et de passer notre examen avec succès. Avant, on était un pays progrès, après on est passé à progrès significatif. L’appréciation était verbale, mais maintenant avec la nouvelle réforme de l’ITIE, on adjoint une note qui va jusqu’à 100%. Nous cherchons à avoir au-delà de 90% sinon 100% dans la prochaine validation », a-t-il souhaité.

Karim BADOLO

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