UACO 2021 : La responsabilité du journaliste au cœur des échanges

Pour le Premier ministre, Christophe Dabiré, ces UACO doivent contribuer à faire des Hommes de médias des instruments d’une société de paix.

Les Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) ont ouvert leurs portes, le jeudi 25 novembre 2021. Cette rencontre, qui se tient en 48 heures, va servir de cadre pour les professionnels de médias de se pencher sur l’information et la communication dans un contexte de défis sécuritaire et sanitaire en Afrique.

«Les responsabilités des acteurs de l’information et de la communication dans un contexte de défis sécuritaire et sanitaire en Afrique », c’est sous ce thème que se tient la XIIe édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO). Cadre de rencontre des Hommes de médias, ces UACO 2021 qui se tiennent dans un contexte de défis sécuritaire et sanitaire est une tribune pour les professionnels du domaine de la communication de partager leurs expériences et de se pencher sur leurs responsabilités dans la diffusion de l’information en temps de crise. Pendant 48 heures, ils renforceront leurs connaissances grâce à des panels et des ateliers sectoriels.

Pour le Premier ministre, Christophe Dabiré, au-delà d’une simple rencontre entre professionnels, les UACO sont devenues des facteurs d’intégration sous régionale qu’il convient de soutenir. Rappelant aux Hommes de médias leur rôle dans l’harmonie du tissu social, Christophe Dabiré a laissé entendre que dans un contexte de défis sécuritaire et sanitaire, une information dénudée, non équilibrée peut conduire à une situation hors de contrôle, préjudiciable à la sécurité des citoyens et à la cohésion sociale.

« C’est une réelle préoccupation pour nous gouvernement, attaché d’une part à garantir la libre expression des opinions, à promouvoir la liberté de presse et d’autre part, à veiller à ce que les abus de la liberté ne mettent en péril la sécurité de l’Etat et la culture de veille citoyen », a souligné le Premier ministre. Pour lui, si les nouvelles technologies facilitent la vie, suscitent de nouvelles expériences et de nouvelles utopies, elles donnent lieu également à des inquiétudes légitimes sur la maîtrise du destin de la société.

C’est pourquoi, le chef du gouvernement, pense que les UACO, en plus d’amener vers le totalitarisme des nouvelles technologies, doivent aussi, servir de phare pour éclairer sur les moyens de les saisir avec intelligence et efficacité, les opportunités de la communication pour accélérer le processus de développement, consolider la démocratie et promouvoir la liberté d’expression et de droits humains.

Un effort du gouvernement

Le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, Ousséni Tamboura, revenant sur l’importance des UACO, a précisé que le rôle du journaliste n’est pas de faire

Le ministre en charge de la communication, Ousséni Tamboura : « Le temps de la défense et de la sécurité ne peut pas aller au même rythme que le temps médiatique ».

de sensationnel, mais, de donner l’information juste avec discernement et responsabilité. En cela, il s’est réjoui de la contribution de l’Etat burkinabè pour faire de la communication, un puissant catalyseur de ce développement, un pilier de la liberté et de la consolidation de la démocratie. Selon, le chef du département de la Communication, les UACO, loin d’être un cadre de débats stériles, sont bien au contraire, un cadre qui associe la réflexion à l’action, la science au développement.

« Les UACO ouvrent donc des champs de coopération et intégration africaine dans des domaines critiques du développement des médias, des politiques de communication et de la promotion de la liberté d’expression », a-t-il avancé. Parrain de cet événement, l’ex-Archevêque de Bobo-Dioulasso, Mgr Anselme Titiama Sanou, tout en saluant l’initiative, a indiqué que la communication doit contribuer au développement de l’Homme et tout homme et femme.

Elle doit, a-t-il ajouté, contribuer au commerce des idées, à la libre expression des opinions, à dire la vérité et au service de la paix, à informer et à former, préparer le citoyen à vivre son temps et à s’épanouir sainement. Et Mgr Sanou de dire aux journalistes de s’interroger sur leur responsabilité d’informer. Le parrain a invité les acteurs de la communication à faire preuve d’éthique et de déontologie dans le traitement de l’information et de se démarquer de la désinformation qui peut conduire à des dérives. Au cours de cette rencontre, le Pr serge Théophile Balima a été fait Commandeur de l’Ordre du mérité des arts, des lettres et de la communication.

Donald Wendpouiré NIKIEMA

tousunis.do@gmail.com

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