Un stand pour sensibiliser à la cybercriminalité

Le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, a visité, le mardi 8 décembre 2020 à Banfora, un stand co-animé par la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) et la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), à la grande foire du 11-Décembre.

A quelques jours de la cérémonie commémorative du 60e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso à Banfora, dans la région des Cascades, plusieurs structures publiques et privées ont installé des stands à la grande foire. Sont de celles-ci la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) et la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) qui ont reçu, le mardi 8 décembre 2020, la visite du ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, dans leur stand commun. Celui-ci s’est réjoui de la création de cet espace de sensibilisation des populations à la vigilance face à la cybercriminalité et à toutes les formes de délinquance dans le cyberespace. Ce partenariat noué, en septembre 2020, par les deux entités pour faire front contre le phénomène est, pour le ministre Compaoré, une option stratégique et efficace. Selon lui, en décidant de co-animer un stand à la foire est une occasion de donner de la visibilité à ce partenariat, de faire découvrir davantage les deux structures, mais aussi de sensibiliser les utilisateurs des technologies de l’information et de la communication à la prudence. «La CIL et la BCLCC se sont mises ensemble pour lever un coin de voile afin que les Burkinabè sachent que, d’une part, les TIC offrent beaucoup de facilités et, en même temps, elles sont des voies qui peuvent être
utilisées par des malfaiteurs pour commettre des délits les plus graves », a-t-il indiqué. Pour preuve, il a confié que le préjudice subi par les utilisateurs des TIC au cours de l’année 2020 est estimé à un milliard F CFA.

Une synergie d’actions pour combattre la cybercriminalité

La présidente de la CIL, Marguerite Ouédraogo, a renchéri que, vu le caractère évolutif de la cybercriminalité, des individus malsains disposent d’une kyrielle de procédés pour « agresser les utilisateurs des TIC ». Selon elle, c’est au regard de l’ampleur que prend le phénomène que la CIL a été créée pour veiller au respect des droits des personnes en matière de traitement de leurs données. Elle a expliqué que lorsque sa structure est saisie par voie de plainte, par exemple, elle s’emploie pour traiter et gérer ladite plainte. Cependant, a-t-elle précisé, à l’étape des investigations, la CIL, selon son champ de compétence, ne peut poursuivre la mission. D’où l’idée de nouer un partenariat avec la BCLCC, structure habilitée à mener les investigations. « Nous sommes complémentaires et nous menons le même combat », a-t-elle soutenu. Pour le commandant de la BCLCC, le commissaire de police Samir Yoni, seule une synergie d’actions à l’image du partenariat entre les deux structures peut permettre de lutter efficacement contre le phénomène. « Les cybercriminels, pour avoir leurs victimes, cherchent à récupérer les données personnelles de celles-ci. Après, ils montent tout un scénario avant de passer à l’offensive. C’est ensemble que nous parviendrons à leur barrer la route », a-t-il dit. Ce partenariat, à l’entendre, est sur de bons rails, après seulement quelques mois d’existence. « Déjà, la CIL a fait don de matériel d’une valeur de plus de 100 millions F CFA à la BCLCC pour l’accompagner dans sa mission», s’est-il réjoui. La CIL, une autorité administrative indépendante, peut être saisie par voie de plainte, de réclamation ou de pétition. Son partenaire, la BCLCC, est rattachée au ministère en charge de la sécurité. L’occasion faisant le larron, le ministre Ousséni Compaoré a également visité les stands de l’Office national d’identification (ONI) et du Secrétariat permanent du Comité national de lutte contre la drogue (SP/CNLD).

Joanny SOW

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