Université de Dédougou : 72 h de grève pour plus de repas

Les étudiants de l’université polytechnique de Dédougou ont arrêté les cours depuis hier mardi 4 février 2020, et ce, pour 72 heures, pour revendiquer de meilleures conditions de vie et d’étude, a appris Kantigui. Il s’agit de demander une augmentation du nombre de plats servis au restaurant universitaire. Outre l’augmentation du nombre de plats, les locataires du campus de Souri dénoncent la lenteur de délibération des résultats, l’absence de prise en charge du stage des étudiants de l’Institut des sciences de l’environnement et du développement rural (ISEDR), le manque de bus pour le déplacement au campus et la nouvelle forme d’évaluation du système Licence-master-doctorat (LMD).

Dipgold, la machine à sous s’est arrêtée
Depuis mi-janvier 2020, plus rien ne va entre les investisseurs, les administrateurs et le concepteur de Dipgold investment, du nom de cette plateforme financière qui promettait un bénéfice de 100% de la somme investie, en deux semaines, selon ce qui est revenu à Kantigui. Selon plusieurs sources concordantes, ils sont plus de 2 000 personnes à avoir investi entre 10 000 et 9 millions F CFA. Mais depuis trois semaines, la machine à sous s’est arrêtée. De quoi opposer investisseurs et administrateurs de la plateforme en ligne. Le concepteur est, lui, porté disparu. Las d’attendre, a appris Kantigui, des investisseurs, environ 1 356 personnes déclarées, se sont organisés en coalition « anti-dipgold ». Ils ont tenu plusieurs rencontres dans l’enceinte du SIAO à Ouagadougou pour convenir de la conduite à tenir.
Les infortunés, d’après ce qui est revenu à Kantigui, ont aussi entrepris plusieurs démarches pour entrer en possession, ne serait-ce que, de la somme misée qui s’élèverait à plus de 1 milliard 935 millions F CFA. Aux dernières nouvelles, Kantigui a ouï dire qu’ils ont confié l’affaire au Service régional de la police judicaire de Wemtenga et une autre rencontre est prévue pour ce jeudi.

Les grands rassemblements interdits dans six régions
La situation sécuritaire se dégrade davantage dans certaines régions du Burkina, avec à la clé une multiplication des attaques terroristes contre les populations civiles, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les symboles de l’Etat. C’est dans ce contexte que Kantigui a intercepté un message du ministère en charge de l’administration territoriale adressé aux gouverneurs des régions de la Boucle du Mouhoun, du Sahel, de l’Est, du Nord, du Centre-Est et du Centre-Nord.
Dans ce document en date du 30 janvier 2020, Kantigui a pu lire qu’au regard des derniers développements du contexte sécuritaire, les gouverneurs concernés doivent prendre des dispositions, en vue d’éviter des activités occasionnant des grands regroupements de populations dans les zones à fort risque sécuritaire. Etant donné que les hommes armés non identifiés cherchent à faire le maximum de victimes civiles, Kantigui espère que ces instructions seront respectées.

Marchés publics : des pratiques suspectes
à Ouahigouya
En accompagnant un soumissionnaire, le lundi 3 février 2020, pour une ouverture de plis d’un marché public relatif à la location de dix infrastructures marchandes dans la commune urbaine de Ouahigouya, région du Nord, Kantigui a été témoin d’une manœuvre suspecte des membres de la commission. En effet, Kantigui a constaté un non-respect flagrant de la règlementation en matière de marchés publics dans cette commune.
Prévue pour 9 heures, l’ouverture des plis n’a pas été effective malgré la présence de la totalité des postulants. Pourtant, la manifestation d’intérêt publiée notifiait que l’ouverture serait immédiatement faite en présence des soumissionnaires. Sans justification aucune, Kantigui a noté que les dossiers ont été amenés du secrétariat vers une destination inconnue et aucune autre date n’a été communiquée aux soumissionnaires. De l’avis de certains postulants, de tels agissements sont légion dans cette commune.
La révision des listes électorales à partir du 10 février
Kantigui se rappelle qu’après l’enrôlement des Burkinabè de l’extérieur sur les listes électorales, l’opération de révision du fichier électoral national devait se tenir du 3 février au 31 mars 2020 sur l’ensemble du territoire. Aux dernières nouvelles, l’opération sera finalement lancée à Dédougou, le lundi 10 février 2020. Selon une source proche de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le président Newton Ahmed Barry a décidé de ce report, « en vue de permettre une meilleure coordination entre tous les intervenants ». Kantigui espère que «ces derniers réglages » permettront à la CENI d’enrôler le maximum de personnes pour actualiser la liste électorale biométrique.

Bittou : quatre mois sans cantine scolaire
En séjour à Ouagadougou pour régulariser ses dossiers administratifs, un parent d’élève de la ville de Bittou a expliqué à Kantigui, une situation des plus déplorables dans les écoles de la localité. Selon la source de Kantigui, depuis la rentrée scolaire, les élèves sont sans cantine. « Cela fait quatre mois que les vivres sont déposés dans le magasin, mais le fournisseur refuse de les distribuer alors que le haricot est en train de se gâter », a déploré l’informateur de Kantigui. Il a poursuivi que le nœud gordien du problème serait les frais de transport des vivres du magasin aux écoles. Les années antérieures, a indiqué la même source, c’est le fournisseur qui livrait les vivres dans les écoles. L’informateur de Kantigui s’est dit d’autant plus remonté que le maire de la commune de Bittou, qui s’occupe de la question, reste jusque-là muet. Dans notre contexte où la cantine scolaire contribue à maintenir de nombreux enfants sur les bancs, Kantigui craint non seulement une baisse du rendement scolaire mais des abondons dans les rangs. Il interpelle donc les autorités communales et celles en charge de l’éducation afin qu’elles trouvent au plus vite une solution à ce problème.

Du rififi autour de l’affectation d’un agent de santé
De retour de Koudougou en milieu de semaine dernière, Kantigui, à son escale de Kokologho, a suivi un débat sur l’affectation d’un agent du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Bingo, à laquelle les populations seraient farouchement opposées. En effet, ont laissé entendre les bavards, une foule a pris d’assaut ledit CSPS pour exprimer son mécontentement à la suite de cette décision. Selon les manifestants, l’agent en question est très serviable. Au regard de cette situation, Kantigui invite les autorités administratives et sanitaires à donner une réponse à la préoccupation.

– Kantigui
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