Vaccination contre la COVID-19 : les premières doses administrées

Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, a lancé, le mercredi 2 juin 2021, à Ouagadougou, la campagne de vaccination contre la COVID-19 au Burkina Faso.

Il est 7h55 mn au Centre médical urbain (CMU) du secteur 52 dans l’arrondissement 12 de Ouagadougou, le mercredi 2 juin 2021, lorsqu’une infirmière administre la première dose de vaccin contre la COVID-19 au ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo. Par cet acte, la campagne de vaccination contre la COVID-19 est ainsi lancée au Burkina Faso. Les personnes prioritaires au vaccin, composées du personnel de santé, des personnes ayant une comorbidité, des forces de défense et de sécurité, des candidats au hadj 2021, du personnel des ONG et du système des Nations unies, peuvent se faire administrer. Selon le ministre Ouédraogo, les 115 220 doses de Astra Zeneca, le vaccin contre la COVID-19, viennent compléter le dispositif de riposte contre la pandémie qui a fait trembler le monde entier. « Je voudrais réaffirmer que ce vaccin ne pose aucun problème et dire à la population qu’il ne s’agit pas d’un suicide collectif mais, des soins collectifs », a-t-il indiqué. A l’en croire, il s’est lui-même fait vacciner en tant que professionnel de la santé pour montrer que son discours corrobore avec ses gestes.

Il a invité les populations-cibles à en faire autant. « Nous souhaitons que chacun de nous puisse s’engager et faire en sorte que cette vaccination soit un succès au Burkina et que très rapidement, nous puissions arriver à zéro cas de COVID-19 pendant de longues périodes », a-t-il soutenu. Pour lui, l’intérêt de la vaccination est d’améliorer la santé des populations. « Refuser de lutter efficacement contre la COVID-19, c’est pratiquer à la limite une autoflagellation non productive », a-t-il précisé. La représentante-résidente de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Burkina, Dr Alimata Diarra/Nama, s’est félicitée du lancement de cette campagne. De l’avis de Mme Diarra, le Burkina Faso, intègre avec ce lancement, la campagne mondiale de vaccination contre la COVID-19. « Le vaccin est un outil qui s’ajoute aux autres mesures contre la pandémie. Il ne vient pas les remplacer.

Celles-ci sont toujours en vigueur jusqu’à ce que nous ayons une couverture vaccinale suffisante pour être sûrs que la transmission du virus est maîtrisée », a-t-elle laissé entendre. Elle a encouragé les personnes éligibles à la vaccination à se faire vacciner. Car, a-t-elle souligné, un pays non protégé par le vaccin est une menace pour les autres. Dr Diarra a rassuré le gouvernement de la disponibilité des partenaires techniques et financiers à l’accompagner durant la campagne de vaccination jusqu’à ce que la couverture sanitaire de 70% de la population souhaitée soit atteinte. Le président de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), El hadj Oumarou Zoungrana, qui fait partie des vaccinés du jour s’est réjoui d’avoir reçu la première dose. « Je suis content que le vaccin soit au Burkina Faso parce qu’on en a besoin. C’est une occasion de venir nous vacciner », a-t-il dit. Selon lui, cette campagne de vaccination va soulager les candidats au pèlerinage 2021 à La Mecque. Dans le cadre du mécanisme Covax, le Burkina Faso, a reçu lundi dernier, 115 220 doses du vaccin Astra Zeneca.

Timothée SOME
timothesom@yahoo.fr

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