Vente de céréales à prix réduit: le sac de maïs de 50 kg à 6 000 FCFA

Le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydroagricoles et de la Mécanisation, Salifou Ouédraogo, a ouvert officiellement, les points de ventes de céréales, au profit des personnes vulnérables, le mardi 31 mars 2021 à Korsimoro dans la région du Centre-Nord.

Salimata Sawadogo, la cinquantaine bien sonnée et mère de quatre enfants, est toute joyeuse le matin du mardi 30 mars 2021. La raison, elle a pu s’acheter un sac de maïs de 50 kg à 6 000 F CFA. Selon elle, cela fait belle lurette qu’elle n’a pas acheté de sac de céréales et de surcroît, à un prix qu’elle pense abordable. Dame Salimata confie qu’elle en a pour plusieurs jours pour nourrir ses enfants avant d’acheter un autre sac de maïs. « Merci aux autorités de nous avoir permis d’acquérir ces vivres à prix réduit. Les récoltes n’ont pas été bonnes si bien qu’il était difficile d’assurer les deux repas quotidiens », a-t-elle déclaré. En effet, le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydroagricoles et de la Mécanisation, Salifou Ouédraogo, a ouvert, officiellement, les points de vente de céréales ce jour 30 mars, au profit des personnes vulnérables à Korsimoro dans la région du Centre-Nord. Selon le maire de Korsimoro, Ousseni Jacques Ouédraogo, c’est un honneur fait à sa commune pour le lancement officiel des points de vente de céréales à prix réduit. « Korsimoro est la porte d’entrée de la région du Centre-Nord. Il y a quatre communes qui gravitent autour de notre circonscription. Ce qui peut justifier une forte demande des populations en vivres. Le choix de notre commune est donc justifié », a-t-il dit. En ce qui concerne le mode de mise à disposition des céréales, le Directeur général (DG) de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS), Amadé Bélem, a indiqué que le point de vente va être approvisionné de façon régulière à raison de 40 tonnes de maïs par mois. Pour bénéficier du sac de maïs de 50 kg, le DG de la SONAGESS a précisé qu’il faut se présenter à la boutique avec sa carte nationale d’identité et une somme de 6 000 F CFA.

Faire la répartition par secteur et par village

« C’est le maire qui va s’organiser avec ses conseillers de sorte que toute personne vulnérable de la commune et ceux des villages rattachés puissent acheter les vivres. Ils font la répartition par secteur et par village parce que ce sont eux qui connaissent les personnes vulnérables », a souligné M. Belem. Tout en avançant que chaque bénéficiaire a droit à un sac de céréales par mois, il a annoncé qu’il y aura des points de vente dans les autres communes parce qu’il a été prévu des quantités suffisantes pour assurer l’approvisionnement. Quant au ministre en charge de l’agriculture, Salifou Ouédraogo, il a justifié cet accompagnement du gouvernement par le fait que certaines localités du Burkina Faso ont subi des déficits céréaliers à la dernière campagne agricole, notamment celle de Korsimoro. « Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et le Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, nous ont donc instruit de mettre en place des boutiques de vente de céréales à prix réduit, afin que les couches vulnérables puissent s’approvisionner », a expliqué Salifou Ouédraogo. Il a informé que cette opération va mobiliser plus de 11 milliards F CFA et va permettre l’acquisition et la vente de près de 40 000 tonnes de céréales à travers tout le pays. « Nous allons, dans un premier temps, ouvrir 200 points de vente et au fur et à mesure, nous allons ajouter en fonction des zones où nous allons constater des risques d’insécurité alimentaire », a-t-il ajouté. Le chef du département de l’Agriculture a invité les autorités communales à faire en sorte que les personnes vulnérables soient prioritaires, notamment les femmes. Il a aussi invité les principaux bénéficiaires à la discipline en vue de permettre une distribution équitable et à respecter les mesures-barrières pour éviter les contaminations à la COVID-19. Car pour lui, cette vente de vivres est faite au mois de mars pour prévenir des risques d’insécurité alimentaire.

Paténéma Oumar
OUEDRAOGO

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