Zéro palu au Burkina Faso : les entreprises s’engagent

Le groupe Ecobank-Burkina, en partenariat avec Speak Up Africa, a organisé, le jeudi 9 décembre 2021, à Ouagadougou, une rencontre d’échanges sur l’engagement des entreprises du secteur privé en faveur de la lutte contre le paludisme au Burkina Faso dans le cadre de l’initiative « Zéro palu ! Les entreprises s’engagent ».

Selon le directeur général de la santé publique, Dr Emmanuel Séini, le paludisme est la première cause de consultation, d’hospitalisation et de décès dans les formations sanitaires.

Les effets néfastes du paludisme sur le rendement des entreprises au Burkina ne sont plus à démontrer. C’est pourquoi, en juin 2021, dans le cadre du lancement de l’initiative « Zéro palu ! Je m’engage », endossée par l’Union africaine en 2018, des entreprises se sont engagées à apporter leur contribution à la lutte dans le cadre de l’initiative « Zéro palu ! Les entreprises s’engagent ». Le jeudi 9 décembre 2021, à Ouagadougou, le groupe Ecobank-Burkina et son partenaire Speak Up Africa veulent engager les entreprises et les chefs d’entreprises à contribuer à la mobilisation des ressources domestiques et initier des actions en faveur de la lutte contre le paludisme cela, à travers la signature d’un protocole. Selon la directrice générale d’Ecobank-Burkina, Noélie Tiendrébéogo, sa société, en tant que chef de file de l’initiative, a déjà mis dans le panier, 60 millions de francs CFA pour accompagner le ministère de la Santé dans la lutte contre le paludisme. « Vous me direz, ce n’est rien, mais déjà cette somme permet de faire quelque chose », a-t-elle indiqué. Mme Tiendrébéogo a laissé entendre que cette rencontre d’échanges vise à fédérer leur synergie pour l’atteinte des objectifs.

« Seul, on va vite, mais ensemble, on va loin », a soutenu la directrice générale. Convaincue que les besoins sont immenses, Mme Tiendrébéogo tout en saluant la présence effective des entreprises à cette rencontre a rassuré qu’à la fin de cette concertation, des engagements fermes seront pris. « Nous ne nous sommes pas fixés un montant à atteindre et tant que les entreprises pourront apporter leur contribution, je pense que nous serons là pour amener tout le monde à donner autant qu’ils peuvent pour accompagner le ministère dans la lutte », a-t-elle précisé. Elle a ajouté qu’à l’échelle du groupe, qui dans 33 pays à la fois, c’est un million de dollars, soit environ 550 millions francs CFA qui vont être alloués à la lutte contre le paludisme. Le directeur général de la santé publique du ministère de la Santé, Dr Emmanuel Séini, a relevé que le paludisme est la première cause de consultation, d’hospitalisation et de décès dans les formations sanitaires.

Un soutien sans faille

« Et quand on dit dans les formations sanitaires, c’est la partie visible de l’iceberg qui arrive dans les centres de santé. Certainement que dans la population générale, il y a beaucoup de choses qui sont dues au paludisme qui n’arrive pas et nous devons travailler à faire ce prolongement et aller jusqu’au niveau communautaire pour arriver à vaincre le paludisme », a-t-il signalé. Pour lui, cette lutte est d’abord volontaire.

« Et nous sommes là pour avoir cet engagement », a poursuivi le directeur général de la santé publique. M. Séini a rappelé qu’en 2021, la part contributive de l’Etat dans la lutte contre la pandémie est de 17% et celle de partenaires techniques et financiers, de 22%. C’est pourquoi, il a réitéré un appel à l’endroit du secteur privé pour plus d’engagements dans la mise en place d’un programme qui vise à la sensibilisation et à la mise à disponibilité d’outils pour la protection du personnel, de leur famille et leur communauté. Pour sa part, la directrice générale de Speak Up Africa, Karina N’Diaye a avoué que sa structure, dans sa mission, reste un partenaire privilégié dans le combat contre la maladie. Elle a d’ailleurs félicité le Burkina Faso pour les progrès réalisés dans la recherche de solutions définitives pour l’élimination du paludisme et invité les entreprises à une synergie d’actions afin de bouter cette maladie hors de l’Afrique et en particulier du Burkina Faso. « Nous prenons l’engagement de soutenir et de renforcer le partenariat avec les partenaires et ensemble, nous déploierons nos expertises et expériences au mieux pour faire de cette initiative, un succès au Burkina Faso », a-t-elle rassuré. Selon les statistiques du ministère de la Santé, plus de 11 millions de cas de paludisme ont été enregistrés en 2020 avec malheureusement plus de 4 000 décès en majorité des femmes et des enfants.

Donald Wendpouiré NIKIEMA

tousunis.do@gmail.com

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