Neuf ans après, de nombreuses activités ont été organisées dans cette enceinte de 10 000 places.

En plein cœur du quartier huppé de Ouaga 2000, le Palais des sports se distingue par la beauté de l’infrastructure. Depuis près de 10 ans qu’il est fonctionnel, il fait la fierté du Burkina Faso car ayant abrité de nombreuses compétitions internationales. L’établissement fonctionne tant bien que mal, même si certaines fédérations sportives soutiennent le contraire.

En 2009, le Palais des sports a accueilli sa première manifestation. Neuf ans après, que d’activités organisées dans cette enceinte de 10 000 places ! Des investitures de chefs d’Etat, des congrès de partis politiques, des compétitions internationales toutes disciplines confondues, des championnats nationaux, des concerts, des mariages….sont autant d’événements que l’office, géré depuis 2016 par Joachim Nikièma, a abrités non sans difficultés.

Directeur général (DG) du Palais des sports de Ouaga 2000, M. Nikièma rassure que l’établissement fonctionne bien. « Il est ouvert au public, aux organisateurs de manifestations sportives, culturelles et de grandes rencontres comme cela est défini dans ses missions. Il sert de cadre à la promotion des activités sportives et à la publicité », a-t-il précisé. Bâti sur un domaine de 24 000 m2, le Palais des sports est pourtant un projet inachevé.

Outre le bâtiment administratif et la salle couverte, assez polyvalente et modelable déjà fonctionnelle, il est prévu les réalisations d’une piscine olympique, d’un hôtel du sportif, de cours de tennis, d’un terrain de football et d’un terrain d’échauffement. « Nul besoin d’aller répandre la rumeur » Qui peut disposer du Palais des sports ? « Tout le monde peut recourir à l’infrastructure même si la priorité est donnée au sport. Mais il peut être utilisé pour d’autres regroupements hors sport », répond Joachim Nikièma. Ce que ne veulent pas entendre certaines structures fédérales.

Elles disent à qui veut l’entendre que l’infrastructure est plus réservée à d’autres évènements qu’au sport. « Pendant le mois de décembre, il est difficile d’avoir le Palais des sports qui est plus réservé aux mariages », relate un membre d’une fédération. « Faux », rétorque le DG de l’établissement. Joachim Nikièma explique que le Palais fonctionne sur la base d’un programme bien défini.

« Au début de chaque année, nous écrivons aux fédérations censées solliciter le Palais pour savoir à peu près en quelle période elles auront besoin de l’infrastructure. Beaucoup ne nous répondent pas. Elles ont tort parce que dans cette situation, nous avons des problèmes à faire sortir le plan d’occupation », ajoute-t-il. Pour M. Nikièma, le vrai problème est que des fédérations attendent d’avoir de l’argent et programment leur championnat avant de les saisir. « Pourtant, cela ne devrait pas être le cas. Le minimum que les fédérations puissent faire est de nous adresser une correspondance pour nous situer sur la période à laquelle elles auront besoin de la salle », regrette-t-il. Etablissement public de l’Etat depuis 2010, DG Nikièma relève que l’une des missions de son établissement est de veiller à la rentabilité des installations. Pour cela, le Palais doit se créer des recettes propres.

« A l’heure actuelle, nous sommes quatre fonctionnaires affectés à la gestion du Palais. Le reste est un personnel recruté par le Palais. Ce personnel doit donc être rémunéré. Il nous faut de ce fait mobiliser des ressources propres pour avoir un certain appoint au budget de l’Etat qui nous dote d’une subvention annuelle qui décroit d’ailleurs d’année en année », informe-t-il. C’est pour cela, explique-t-il, que sa structure est par moments amenée à accueillir des manifestations à caractère social comme les mariages et autres. Joachim Nikièma rassure les fédérations sportives que le Palais des sports leur ait prioritairement réservé. « Pour le besoin de la planification, il faut qu’elles acceptent que nous arrêtions un programme d’utilisation ensemble. Il faut qu’elles répondent à nos injonctions quand nous leur écrivons.

Joachim Nikièma relève que l’une des missions de son établissement est de veiller à la rentabilité des installations.

Et par ailleurs, qu’elles nous approchent. Nul besoin d’aller répandre des rumeurs », préconise-t-il. En attendant, la réception définitive des ouvrages du Palais des sports constitue l’une des préoccupations majeures de la direction générale. Car selon le DG, elle permettrait d’inscrire des crédits conséquents pour la mise à niveau des réserves émises par les différentes commissions de réception. «  Etant donné que cela fait déjà neuf ans que l’Etat a pris possession et exploite les infrastructures, celles-ci n’échappent pas au processus inéluctable d’amortissement.

C’est un acte admiratif sans coût sinon qu’il engage la responsabilité des décideurs, mais avec des impacts bénéfiques certains pour le Palais des sports de Ouaga-2000 d’un point de vue de l’entretien et de la sauvegarde des infrastructures en présence », mentionne Joachim Nikièma.

Yves OUEDRAOGO

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