Les fédérations sportives sont des canaux de promotion de la politique nationale des sports au Burkina Faso. Pendant que certaines s’activent à bien accomplir leurs missions, d’autres fédérations se contentent du strict minimum pour exister. Tour d’horizon sur les activités de la trentaine de fédérations sportives au Burkina Faso.

C’est l’état, par le biais du ministère des Sports, qui alloue les fonds aux fédérations sportives pour leur permettre de mettre en œuvre leur programme d’activités.

Certaines faîtières du sport national, moins inspirées se contentent du strict minimum avec ces fonds pendant que d’autres, plus ambitieuses, nouent des partenariats pour mener à bien leurs activités.

Les résultats sont fort appréciables sur le terrain pour les dernières cités. En plus de leur présence sur le plan international, elles organisent régulièrement leur championnat et bien d’autres compétitions connexes.

Mettre la Fédération burkinabè de football (FBF) au même niveau que les autres sera utopique. En ce sens qu’elle est pratiquement à l’abri du besoin. Car, au delà des retombées provenant des instances continentales et mondiales du football, elle n’est pas à la même enseigne que les autres Fédérations en termes de subventions de l’État.

N’empêche de reconnaitre qu’elle promeut bien sa discipline, avec l’organisation du championnat national dans toutes les catégories et dans les deux sexes. Elle organise également le tournoi de détection des jeunes talents.

Sur le plan international, en plus de la participation à la phase finale de la CAN 2021 (jouée en 2022) des Étalons, la FBF a été présente au dernier CHAN, aux tournois UFOA-B en U20 (classés 3e) et en U17 (classé 2e et donc qualifiés pour la CAN en Algérie en 2023).

Les Étalons dames se sont qualifiées pour la première fois de leur histoire pour une CAN féminine. Les éliminatoires de la CAN 2023 se déroulent bien pour les hommes avec deux matchs pour autant de victoires.

Les locaux disputent actuellement un ticket qualificatif pour le CHAN Algérie 2023 devant la Côte d’Ivoire. L’USFA (dames) participe pour la seconde année consécutive aux éliminatoires du tournoi de l’UFOA-B pour la Ligue des champions féminine.

Elles mouillent le maillot

La Fédération burkinabè d’athlétisme (FBA), qui a tenu son championnat national dans toutes les catégories, est également présente à l’international.

Les athlètes burkinabè ont été au championnat d’Afrique, aux championnats U18 et U20 de la région 2 CAA, au championnat du monde sénior et au championnat du monde junior. La Fédération burkinabè de cyclisme (FBC) a également fait de la petite reine burkinabè, une référence.

Chaque année les différents championnats dans toutes les catégories et dans les deux sexes se tiennent, sans oublier que par le truchement de la « Fédé », plusieurs structures et amoureux du cyclisme organisent des compétitions.

Les Étalons cyclistes prennent part à plusieurs compétitions au niveau africain et même mondial, avec des résultats honorables.

La faîtière du handball burkinabè mouille également le maillot pour promouvoir sa discipline. Les championnats nationaux dans toutes les catégories dans les deux sexes sont tenus. Les Étalons dames juniors ont pris part au 28e championnat d’Afrique des nations de leur catégorie.

Le rugby burkinabè est en train de gagner en notoriété. Après la tenue du championnat national à 15, la Fédération burkinabè de rugby (FBR) a engagé les Étalons sur plusieurs fronts : éliminatoires de la Coupe du Monde de rugby à 7 « Afrique du sud 2022 » et éliminatoires de la Coupe du Monde de rugby à 15 « France 2023 ».

La Fédération burkinabè de volleyball (FBV) n’est pas en reste dans la promotion de sa discipline. Après la tenue de son Conseil de gestion, elle a pu organiser ses championnats nationaux hommes et dames.

Elle a participé à la Coupe des Nations de la zone 3 CAVB, aux éliminatoires de la Coupe des clubs champions de la zone 3 CAVB et au championnat d’Afrique des clubs champions hommes.

D’autres sports de mains comme le basketball, le baseball-softball, le Lawn tennis, le hockey sur gazon etc, s’illustrent bien. Sans oublier quelques Fédérations des sports de combat tels que le karaté do, le vovinam viet-vo-dao, le viet-vo-dao, le judo, le taekwondo. Mais qu’en est-il des autres fédérations ?

Les « mauvais élèves » du sport national

Beaucoup de fédérations sportives au Burkina Faso se contentent du strict minimum pour exister. Leurs activités annuelles se résument souvent en un week-end pour seulement le championnat avec quelques clubs.

Deux ou trois jours de compétition et la saison est validée. Ces faîtières du sport burkinabè expliquent souvent par la jeunesse de leur existence (en termes d’implantation de leur discipline sur le plan national).

Mais d’autres sont en manque d’idées alors qu’elles bénéficient de la subvention de la tutelle.

Un coup d’œil dans les activités cette saison montre que les fédérations de badminton, d’haltérophilie, d’escrime, de lutte, de kung fu, de maracana, des sports pour personnes handicapées n’ont tenu que le championnat national.

Ce n’est vraiment pas des exemples de promotion des sports burkinabè. Beaucoup évoqueront le manque de moyens. Mais, il faudra que ces dirigeants fassent un travail de fond afin d’attirer les partenaires.

Les sponsors ne courent pas les rues au Burkina. C’est aux dirigeants de parcourir les rues pour en chercher. Le sport burkinabè souffre certes du manque de moyens surtout financiers, mais, c’est parce que beaucoup de responsables ne jouent pas leur rôle. Ils sont dans les structures pour leurs intérêts personnels et égoïstes.

Il faudrait qu’au moment de la mise en place des équipes dirigeantes, que chaque personne soit mise à la place qu’il faut pour un lendemain meilleur pour notre sport.

Adama SALAMBERE

Laisser un commentaire