Il a opté de porter les couleurs du Burkina Faso à la surprise générale. Né en France de parents burkinabè, Hillel Konaté, sociétaire de la formation de Ligue 2 française Valenciennes, est un portier aux grandes qualités. Revenu de sa blessure qui l’a éloigné des terrains pendant des mois, c’est un garçon ambitieux qui entend se battre pour atteindre ses objectifs.

Pour ceux qui ne te connaissent pas, qui est Hillel Konaté ?

Je suis un footballeur burkinabè de 27 ans, sociétaire de la formation française de Ligue 2 Valenciennes. J’allais ajouter que je suis un soldat très fiable de confiance, un grand travailleur qui ne lâche jamais rien (rires). J’ai commencé à Poitiers FC de mes 6 ans jusqu’à l’âge de 12 ans. Ensuite, j’ai été en pole espoir à Châteauroux jusqu’à mes 14 ans. J’ai rejoint plus tard le centre de formation de Sochaux pendant 7 ans où j’ai fait tous les cursus jusqu’à signer mon premier contrat pro de 1 an. Après Sochaux, c’est Boulogne-sur-Mer qui m’a accueilli pendant 2 ans et après Valenciennes où j’entame ma 5e saison.

En termes de bilan, qu’est-ce qu’on peut retenir de ton début de saison ?

Mon début de saison a été compliqué, car, j’ai eu une fracture à la main qui m’a écarté des terrains pendant 2 mois. Ce qui m’a fait louper toute la préparation ainsi que le début du championnat. C’est d’ailleurs pour cette raison que le club avait recruté rapidement un autre gardien. J’ai commencé véritablement la saison en fin août. En cette période, l’équipe fonctionnait super bien et je n’ai pas beaucoup joué. J’ai eu du temps de jeu sur des matchs amicaux pour reprendre du rythme. Pour ce début de saison, je retiens ma première convocation avec la sélection nationale et ma première titularisation contre les Comores qui a été une réussite. Ensuite, mon match en Coupe de France qui a été une superbe réussite pendant les 90 minutes et mes 3 arrêts à la séance des tirs au but. Et cette deuxième convocation en sélection bien évidemment.

Quels sont tes objectifs ?

Mes objectifs sont surtout de continuer à répondre présent quand on fait appel à moi. Que ça soit en club et en sélection. Saisir les opportunités qu’on me donnera pour briller.

Quelles sont tes qualités ?

Je suis un gardien très explosif, très dynamique avec une bonne lecture du jeu et une bonne qualité de jeu au pied.

Dans quel domaine penses-tu devoir travailler davantage ?

Je pense être un gardien assez complet, mais, qui doit continuer à travailler sur tous les domaines pour être encore plus décisif.

Qu’aimes-tu dans la vie outre le football ?

J’aime beaucoup la console. Je suis un très bon joueur à Fifa.

Qui est ton idole ?

J’idolâtre aucun gardien. J’ai juste une préférence pour Ter Stegen

Pourquoi gardien de but si l’on sait que beaucoup de jeunes ne pense qu’à être attaquant ou milieu de terrain ?

J’étais un joueur de champ quand j’étais tout petit. Notre gardien était absent un jour de match et j’ai dépanné. J’ai été super bon et le coach m’a laissé là-bas. J’ai voulu repasser comme joueur de champs quand j’avais 11-12 ans. Mais, ils m’ont tous convaincu que je pouvais faire carrière au poste de gardien de but. Je les ai écoutés et j’ai foncé.

Pourquoi le choix de porter les couleurs du Burkina si l’on sait que tu pouvais aussi le faire pour la Côte d’Ivoire ?

Déjà, il faut que vous sachiez que ma famille est de sang burkinabè à 100%, même, si certains sont nés en Côte d’Ivoire. Pour vous dire que ça fait quelques années que j’avais beaucoup envie de faire partie des Etalons, mais, je n’avais pas du tout la solution pour les prévenir que j’étais sélectionnable. Je n’avais pas de contact. Dieu faisant bien les choses, j’ai connu Abou Ouattara à Valenciennes qui a fait le lien entre la sélection et moi.

Quels sont tes objectifs avec les Etalons ?

Continuer à être sélectionné et à aider le groupe du mieux que je peux à atteindre nos objectifs communs.

Comment juges-tu cette équipe des Etalons ?

Une équipe vraiment de qualité avec du cœur et très solidaire.

Connaissais-tu avant le football burkinabè ?

Je me suis intéressé au football burkinabé depuis quelques années.

Avais tu une relation avec quelques joueurs burkinabè ?

Avant d’être appelé en sélection, je ne connaissais que Abou Ouattara et Abdoul Aziz Kaboré. Je vais profiter de vos colonnes pour une adresse au peuple burkinabè. Qu’il sache qu’il est notre plus grande source de motivation avant chaque match. Il est dans les discours de nos causeries d’avant match et qu’on se battra toujours pour lui donner le sourire.

Interview réalisée par Yves OUEDRAOGO

Laisser un commentaire