« Je dois travailler dans la prise de décision en attaque et améliorer ma technique ».

En novembre dernier, il a paraphé un contrat en faveur de la formation française de Fédéral 2 de rugby le Stade Beaumontois Lomagne. Et dire que Joël Damas Compaoré a débuté sa carrière dans ce sport rien qu’en 2013. En moins de 10 ans de pratique, ce jeune homme puissant, travailleur et intelligent de 26 ans entre dans la cour des grands avec comme objectif : développer son jeu assez rapidement et efficacement pour répondre aux besoins de son club et servir la nation burkinabè en sélection nationale.

Comment se passe l’intégration ?

Super bien, l’accueil et l’acceptation ont été au-delà de nos attentes. Tout le monde nous attendait depuis un moment et les choses se sont fait humainement.

Le fait que vous soyez deux Burkinabè arrivés au même moment dans ce club a-t-il favorisé votre intégration ?

Cela est presqu’une première pour ce club d’accueillir des étrangers et surtout venant d’Afrique. Donc, la découverte était au rendez-vous, chez nous et aussi chez eux. Pour un pays anciennement colonie française, l’intégration s’est faite sans problème.

Comment tu t’es retrouvé dans ce club ?

C’est par la grâce de Dieu et par l’intermédiaire de Gaspard Augendre et ses contacts que nous avons pu intégrer le Stade Beaumontois Lomagne Rugby. En arrière-plan, il y a bon nombre de gens et d’institutions qui ont aussi permis la réalisation du projet. Sans oublier les sacrifices et les efforts fournis sur le terrain, encadrés par tous mes coachs.

Quelles sont les clauses du contrat s’ils existent ?

Permettez-moi de ne dire mot sur ce plan. Sachez seulement qu’ils m’ont trouvé un boulot. Je travaille à temps plein et je m’entraîne les soirs.

Quels sont tes objectifs ?

Le principal est de développer mon jeu assez rapidement et efficacement pour répondre aux besoins de mon club et servir la Nation burkinabè en sélection nationale

Quels sont tes qualités ?

J’ai une puissance brute et un potentiel à peaufiner. Dans quel domaine penses-tu devoir encore travailler plus ? Je dois travailler dans la prise de décision en attaque et améliorer ma technique.

Qui est ton idole dans le rugby ?

Je dirai Sébastien Chabal. Malheureusement, j’ai débuté le rugby assez tard pour le croiser sur un terrain. As-tu un club de rêve ? Tous les clubs me conviendraient bien si l’envie de progresser ensemble y est. Mais, suivant les traces de mon idole, je serai tenté par le Racing 92.

Quelle appréciation fais-tu du niveau du rugby burkinabè ?

Le niveau du rugby burkinabè est bien-sûr différent de celui des grandes nations de rugby comme la France. Le niveau général est relativement bas mais beaucoup de talents s’en démarquent. C’est pourquoi je voulais avec votre permission profiter de vos colonnes pour m’adresser directement à notre ministère de tutelle. Il faudrait pour l’honneur de la nation, investir dans les sports qui puissent redorer l’image du pays et mettre en valeur les braves Etalons que nous sommes.

À l’ensemble des Burkinabè de tous les horizons, le slogan « consommons burkinabè » passe par le visionnage des sports locaux d’abord. Ensuite, soutenir ceux qui ne se cachent pas derrière un clavier et des photos pour figurer sur les réseaux sociaux mais plutôt ceux qui de par la lourde responsabilité espèrent hisser aux sommets des jeux et sports mondiaux, le Drapeau du Burkina Faso. Enfin, supporter et pratiquer le Rugby qui est un sport de cohésion sociale et d’unité.

Entretien réalisé par Yves OUEDRAOGO

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