Que se passe-t-il dans le milieu de l’arbitrage burkinabè ? La question mérite d’être posée au regard de la polémique qui enfle dans le milieu des hommes en noir. En effet, une sortie des plus fracassantes, il y a quelques jours, d’une personne bien introduite dans le milieu enflamme la toile. Il n’est pas allé du dos de la cuillère et donne un retentissant coup pour siffler l’alerte. Jugez-en vous-même : « Les assassins de l’arbitrage burkinabè ont encore tapé.

Comment voulez-vous que la Confédération africaine de football (CAF) prenne au sérieux le Burkina Faso si la Fédération burkinabè de football (FBF) propose, pour la commission des arbitres de la CAF, un postulant qui n’a aucune expérience dans la formation (instructeur) et la supervision (assesseur) et qui présente un Curriculum vitae (CV) d’au moins cinq pages ? Les plus hautes autorités doivent regarder à tous les niveaux diplomatiques pour que la méritocratie soit un symbole du burkinabè ». Une telle alerte mérite bien qu’on fouine un peu dans le milieu des hommes en noir pour en savoir davantage. Mais, toutes nos tentatives envers les personnes concernées sont restées vaines.Néanmoins, des personnes -ressources dans le milieu ont confirmé l’information sous le sceau de l’anonymat. De quoi s’agit-il en réalité.

Problèmes claniques ?

Pour la composition de la commission des arbitres de la CAF, il est demandé un quota par zone. La zone B dont relève le Burkina Faso aurait droit à sept places. De ce nombre, une place est alors prédestinée au Burkina. C’est ainsi que la faitière du football national a été saisie pour candidater un membre. La FBF aurait ainsi proposé, selon certaines indiscrétions, le premier vice-président de la Commission centrale des arbitres Ousmane Diallo.

Celui-ci n’aurait pas le meilleur profil. Pourtant, il est dit que le Burkina a au moins plus d’une compétence en la matière qui pouvait faire l’affaire et qui répond aux critères. Losséni Konaté et Serges Paulin Ilboudo sont les deux inspecteurs d’arbitres burkinabè au sein de la CAF. En outre, ils répondent à certains critères qui sont entre autres : avoir été un ancien arbitre d’élite, avoir officié au moins une CAN, être un arbitre de référence, etc. Mais que nenni !

Les dirigeants burkinabè ont décidé de faire fi de ces critères en proposant un candidat qui, techniquement, ne pourra pas assurer ses missions. Ainsi, à cause de problèmes claniques, le Burkina pourrait perdre cette place. Ou du moins se contenter du volet administratif que technique. Pourtant, tous savent l’importance d’être dans une commission (technique) pareille au sein d’une structure comme la CAF.

Cette affaire vient encore prouver que la fin des problèmes au sein de cette commission spécialisée de la FBF n’est pas pour demain la veille. Aussi, cela démontre la médiocrité de la gouvernance au sein de cette structure. L’on se demande si elle veut vraiment le développement du football burkinabè. L’on peut comprendre que les uns et les autres n’épousent pas les mêmes idéaux. Mais aller jusqu’à faire perdre au pays un poste aussi important, il y a lieu de s’interroger et de situer les responsabilités si cela se confirmait. Espérons qu’on nous fasse mentir. En attendant, l’on peut affirmer que le monde en noir a « zahé » (déconner en langue vernaculaire ivoirienne).

Yves OUEDRAOGO

Laisser un commentaire