Le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières a organisé un atelier d’échanges avec les délégataires de service public de l’électricité sur la réforme de l’électrification des centres ruraux au Burkina Faso, mardi 2 septembre 2025, à Ouagadougou.
L’accès à l’électricité en milieu rural demeure un enjeu majeur pour le développement socio-économique et l’amélioration des conditions de vie des populations. Lors d’un atelier de réflexion autour des politiques énergétiques organisé par le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières, mardi 2 septembre 2025, à Ouagadougou, les acteurs institutionnels, les opérateurs énergétiques, les représentants des sociétés coopératives et divers partenaires se sont penchés sur les avancées, défis et perspectives liés à l’électrification rurale.
Cette session a permis de faire le point sur les réformes engagées et de définir de nouvelles orientations pour accélérer l’accès universel à l’énergie. Selon le représentant du ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Ousmane Barbary, une Stratégie nationale de l’électrification rurale (SNER) a été adoptée pour opérationnaliser les orientations du gouvernement et s’étale sur la période 2024-2028. Cette stratégie nourrit l’ambition d’électrifier au moins 5 000 localités rurales afin de rendre l’énergie électrique accessible à plus de huit millions de Burkinabè vivant en milieu rural à l’horizon 2028.
En vue de réaliser cet objectif noble, a indiqué le représentant du ministre, une réforme ambitieuse du cadre règlementaire du secteur de l’énergie en général et du domaine de l’électrification rurale en particulier, s’avérait nécessaire. « Il a été adopté le 2 septembre 2024, un décret portant organisation de l’électrification dans les centres ruraux.
Electrifier 5 700 localités à l’horizon 2028
Ce décret vise une meilleure organisation du domaine de l’électrification rurale, élément d’attractivité des investissements », a-t-il expliqué. Pour lui, cet atelier constitue une étape essentielle pour faire une analyse critique de l’état des lieux de l’exploitation des ouvrages électriques en milieu rural et envisager des perspectives pour relever les multiples défis.
Au cours des travaux, a poursuivi le représentant du ministre, les échanges devraient contribuer à mettre en lumière la nécessité d’exploiter les ouvrages électriques en milieu rural. Ils vont aussi permettre de présenter les innovations et les implications du décret, sans omettre les perspectives de l’organisation de l’électrification dans les centres ruraux.
« Ce présent atelier vise à opérer un changement d’attitudes et à réaffirmer notre engagement commun aux côtés des populations rurales. Vous devriez vous inscrire dans la nouvelle dynamique de sorte à booster réellement et significativement le taux d’électrification rurale dans notre pays qui reste encore faible… », a-t-il fait savoir aux participants.
Pour le Directeur général (DG) de l’Agence burkinabè d’électrification rurale (ABER), Edmond Lankoandé, l’objectif recherché à travers la SNER est de faire évoluer le taux d’accès à l’énergie en milieu rural de 7% à 50%. Pour y parvenir la stratégie privilégie l’approche des services énergétiques en capitalisant les investissements réalisés quelles que soient les technologies utilisées. A travers le réseau national interconnecté, il a indiqué qu’environ 5 000 localités vont être raccordées au réseau existant. Des mini-centrales solaires ou hybrides vont être installées dans près de 700 localités suivi d’une distribution d’au moins 200 000 kits solaires domestiques aux ménages ruraux. Selon le DG de l’ABER, la stratégie couvre toutes les régions du pays.
Oumarou RABO
Bénédicte KAM
(Stagiaire)