La campagne agricole humide s’installe progressivement dans la région de Nando (Koudougou) et les producteurs sont à la tâche dans les champs. Sidwaya en a fait le constat-terrain, le vendredi 18 juillet 2025.
Depuis le début des pluies annonçant le démarrage de la campagne agricole humide, les producteurs de la région de Nando ont investi les champs et les travaux se déroulent très bien. C’est le constat fait par Sidwaya le vendredi 18 juillet 2025 en compagnie d’une équipe de la direction régionale de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques dans cette partie du pays. Dans le village de Nayalgué, province du Boulkiemdé, Patrice Zongo et son épouse sont en train de sarcler leur champ de sorgho qui présente fière allure.
Depuis les premières pluies, confie le jeune agriculteur, le couple a semé au moment où les gens disaient qu’il fallait encore attendre. « Aujourd’hui, il y a une différence entre les champs de ceux qui comme nous ont semé dès ces moments et les autres champs », affirme-t-il avec sourire. Antoine Yaméogo, lui était assis à l’ombre d’un arbre dans son champ de maïs et de mil sur lequel il fonde beaucoup d’espoir pour cette campagne. Sur sa parcelle d’un hectare environ, il a utilisé la fumure et le champ est objet de tous les regards.
Selon le Directeur régional (DR) Antoine Zorma, la campagne a débuté et se déroule bien sur le terrain avec une légère avance comparativement à la campagne de l’année dernière qui a connu un démarrage tardif. Aujourd’hui (NDLR, 18 juillet), fait-il savoir, les producteurs sont au stade de semi et de levée dans la plupart des localités de la région, même si on constate par endroit des sarclages avec des cultures présentant une bonne physionomie notamment au sud dans la province de la Sissili. A écouter M. Zorma, on remarque que d’une province à une autre, certains agriculteurs sont plus avancés que d’autres. « Cela est simplement dû au fait qu’il y a une inégale répartition des pluies dans le temps et dans l’espace dans la région », explique-t-il.
« La sécurité alimentaire, une priorité »
En tous les cas, souligne le DR de l’agriculture, des dispositions sont prises pour parer à d’éventuelles difficultés. En exemple, la mise à disposition des variétés de semences améliorées adaptées au contexte climatique de la région permettra un tant soit peu, selon lui, de rattraper le retard qu’auraient connu certaines localités pour une raison ou pour une autre. Antoine Zorma dit être globalement satisfait du déroulement de la campagne agricole humide dans la région de Nando.
De l’avis de cet ingénieur, les autorités actuelles ont défini la question de la sécurité alimentaire comme une priorité et travaillent depuis leur arrivée à ce que les Burkinabè mangent à leur faim sur la base de ce qu’ils ont produit eux-mêmes. Pour ce faire, ajoute-t-il, l’Etat a mis à la disposition du ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, des moyens pour booster la production agricole. Parmi ces moyens il y a les tracteurs remis par le chef de l’Etat. Il a noté que sa région a reçu 44 tracteurs repartis dans toutes les communes qui assurent les opérations de labours dans les quatre provinces.
Pour cette campagne, il est demandé aux producteurs une contribution de 10 000 F CFA par hectare pour assurer l’entretien des engins, foi de M. Zorma qui affirme que les populations ont accueilli avec joie cette initiative du gouvernement et apprécient bien le travail fait par les tracteurs sous la conduite des Brigades de mécanisation agricole mises en place au niveau communal. Pour la campagne humide 2025-2026, la région de Nando a reçu 720 tonnes de semences améliorées, 5 673 tonnes d’engrais minéraux et organiques au profit des producteurs.
Plus de 5 600 hectares ont été labourés dans la région à la date du 18 juillet 2025. La production totale attendue à la fin de la saison, selon les prévisions est de 1 143 000 tonnes, toutes spéculations confondues. Le directeur régional a donc invité les producteurs à respecter les conseils des techniciens en agriculture affirmant qu’ils ont suivi une formation et ont pour mission de transmettre le savoir par des conseils et des techniques aux producteurs afin d’accroitre leurs rendements et atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Beyon Romain NEBIE