
Pour le développement endogène du Burkina Faso, sous l’impulsion du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, des programmes sont lancés dans plusieurs secteurs : agriculture, éducation, santé, infrastructures routières … Ces initiatives présidentielles pilotées par le Bureau national des Grands projets du Burkina (BN-GPB) ont une durée de mise en œuvre de 5 ans.
Les Initiatives présidentielles viennent en appui aux politiques sectorielles des départements ministériels et des collectivités territoriales en matière de développement économique et social. Il s’agit de l’Initiative présidentielle pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire (IP-P3A), de l’Initiative présidentielle Faso Mêbo, de l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous (IPEQ), de l’Initiative présidentielle pour la santé (IPS), de l’Initiative présidentielle pour le développement communautaire (IPDC) et de l’Initiative présidentielle pour la relève de l’élite sportive (IP-RELIS).
Ces ambitieux programmes quinquennaux sont conduits par le Bureau national des Grands projets du Burkina (BN-GPB). L’agriculture occupe une place prépondérante dans
l’économie du Burkina Faso. C’est pourquoi, un programme, à savoir l’IP-P3A, lui est consacré. Il a été adopté en Conseil des ministres du 24 juillet 2024. Sa mise en œuvre a déjà permis d’engranger des résultats.
En effet, son coordonnateur national, Abdourasmane K. Konaté, a assisté, le samedi 28 juin 2025, à la première récolte de la banane plantain produit dans le pays. C’était dans les champs à Diarradougou dans la province du Houet (région du Guiriko). Plus de 70 000 rejets ont été mis à la disposition des producteurs qui ont également bénéficié d’un renforcement de capacités et d’un accompagnement en intrants et en équipements hydro-agricoles.
Toujours dans le cadre de ce programme, la formation des jeunes en matière agricole est un levier important. Dans cette optique, environ 8 000 jeunes bénéficient d’une formation en agriculture intensive.
Le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié, a jugé le bilan de la campagne agricole 2024-2025 satisfaisant. En effet, à l’entendre, l’Initiative présidentielle pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire et l’offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 ont boosté les productions.
La campagne a été marquée par une pluviométrie normale excédentaire sur certaines parties du territoire. Celle-ci varie entre 491 mm et 1 700 mm d’eau. Ce qui a permis d’avoir une production importante. Le ministre a indiqué qu’un changement de paradigme

au niveau des différents acteurs, surtout au niveau des producteurs qui ont compris la vision du président et qui se sont s’engagés, a été un avantage. Ceux-ci ont emblavé de nouvelles superficies cultivables, ont suivi les conseils de l’encadrement technique pour atteindre les résultats optimums.
Les acteurs du ministère ont également contribué à l’atteinte de ces résultats. Avec l’octroi des moyens mobiles aux producteurs, des brigades de mécanisation agricole ont été mises en place dans chaque commune pour faire des labours gratuits. Selon le ministre en charge de l’agriculture, l’ensemble de ces facteurs a permis d’avoir, pour cette campagne agricole humide, des résultats inédits.
« La campagne est excédentaire avec un accroissement de 900 mille tonnes de céréales par rapport à la campagne dernière. En 2023, la campagne était de 5 147 000 tonnes de céréales. Cette année, elle est estimée à 6 077 000 tonnes de céréales. Soit un accroissement de 18, 07% et de 21,4% par rapport à la moyenne des campagnes des cinq dernières années », affirme-t-il.
Pour le riz, le taux d’accroissement est de 33% (675 000 tonnes) par rapport à la quantité de riz produite en 2023 (500 000 tonnes). La production en maïs est passée de plus de 1 900 000 tonnes en 2023 à 2 377 000 tonnes en 2024. Soit un accroissement de plus de 300 000 tonnes. Cette production couvre entièrement les besoins de consommation aussi bien pour les populations que pour les animaux, fait savoir le ministre. Les autres cultures vivrières ont connu un accroissement à 16,46%.
C’est le cas de l’igname et de la patate douce. Il est à environ 34,49% pour la moyenne des cultures des cinq dernières années. Quant aux cultures de rente, elles ont donné autour de 1 981 797 tonnes, soit une hausse de 11, 17 %. Pour la moyenne des cinq dernières années, elle est de 21,14 %. Le bilan est positif pour l’ensemble des régions. Toutefois, quatre sont déficitaires, une région en équilibre et huit sont excédentaires.
L’Initiative présidentielle Faso Mêbo
Faso Mêbo vise à accélérer le désenclavement des villes et des campagnes par la construction de routes et le développement de l’urbanisme durable. C’est l’initiative qui fait l’objet de beaucoup d’engouement pour les Burkinabè. Hommes et femmes, jeunes et vieux « rivalisent » de générosité dans les dons en nature et en espèce pour l’exécution de ce programme. On n’hésite pas à mettre la main à la pâte pour aider à la confection, au ramassage ou à la pose de pavés.

C’est le Conseil des ministres du 16 octobre 2024 qui a adopté un décret portant lancement de l’Initiative présidentielle «Faso Mêbo». Le ministre d’Etat en son temps, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, indiquait que cette initiative dénote de la volonté du chef de l’Etat d’apporter des réponses appropriées aux préoccupations et aux défis des citoyens burkinabè. Elle est structurée autour de deux composantes. « La première concerne la construction d’infrastructures routières par des brigades de la route à des coûts moins élevés.
La deuxième fait référence à l’aménagement et à l’embellissement urbain à travers la construction de logements décents, l’assainissement et la création d’espaces publics verts », explique le ministre d’Etat. Le 27 mars 2025, la structure a reçu du chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, un premier lot de matériel. Ce lot est composé de véhicules Pick-up, de machines recycleuses, de bulldozers, de pelles, de bétonnières, de camions, de porte-chars, des projecteurs mobiles, etc.
« C’est le processus de révolution de nos infrastructures qui a commencé. C’est ce qui a amené la création de l’Initiative présidentielle Faso Mêbo. Si dans des petits pays qui n’ont pas de ressources, ils ont des routes départementales qui sont bitumées, il n’y a pas de raison qu’au Burkina Faso, nous ne puissions pas bitumer nos voies pour rallier nos différentes localités », indique le chef de l’Etat.
Selon lui, la reconquête du territoire, engagée par les forces combattantes, requiert un réseau routier en bon état. L’objectif étant de pouvoir bitumer, chaque année, entre 3 000
et 5 000 km de routes au Burkina Faso, selon le coordonnateur national de l’Initiative présidentielle Faso Mêbo,le commandant Zoodnoma Ahmed Sakandé. Pour lui, l’engagement communautaire est partout effectif. Les matériels sont des dons et la main-d’œuvre est essentiellement composée de volontaires et de travailleurs d’intérêt commun.
Les accotements et terre-pleins centraux des principales artères sont revêtus de pavés.Cette dynamique visible pour l’instant dans la seule ville de Ouagadougou est appelée à s’étendre dans tout le pays. Le 31 mai 2025, une délégation du gouvernement, dirigée par le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, s’est rendue au quartier général de Faso Mêbo à Ouagadougou. Ils ont encouragé les premiers responsables de Faso Mêbo et les volontaires qui y travaillent.
Ils ont cotisé pour faire don de 150 tonnes de ciment. Après le site de fabrication des pavés, ils se sont rendus sur l’Avenue du Burkina pour la pose de pavés. « Faso Mêbo, c’est un appel lancé à chaque citoyen du Burkina Faso. Il faut que tous, nous nous levions et que chacun apporte sa pierre à la construction du pays. La révolution populaire et progressiste que nous prônons passe par des actions concrètes.

Nous devons être des acteurs et non de simples témoins passifs », déclare le chef du gouvernement. Un fait a marqué les esprits. C’est le don à Faso Mêbo d’un sac de ciment par Tinguilga Naba, un septuagénaire de la commune de Saponé. Le secteur de l’éducation n’est pas en reste. D’où l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous (IPEQ). Elle a été créée par un décret adopté en Conseil des ministres du 20 juin 2024. Elle a l’ambition d’offrir aux Burkinabè une éducation innovante, débarrassée des insuffisances de tous ordres. Sa mise en œuvre repose sur sept principales composantes.
Ce sont, la construction, la sécurisation, la normalisation et la modernisation des infrastructures éducatives ; la création d’une université polytechnique; la réforme des structures de gestion de l’école et la dynamisation de la participation des acteurs de l’éducation; la dynamisation des cadres d’apprentissage et de formation continue des enseignants; l’assainissement et l’encadrement de la délivrance des diplômes; la dynamisation de l’enseignement professionnel et technique; l’organisation de la discipline scolaire et de la propreté des établissements.
A terme, l’IPEQ permettra de changer la forme habituelle des écoles par la construction des édifices à niveau regroupant plusieurs ordres d’enseignements afin de faciliter l’enseignement civique et patriotique. Il s’agit aussi de mettre les universités
aux normes par la construction d’amphithéâtres, de bibliothèques et de restaurants universitaires. Sans oublier la valorisation de la recherche scientifique. C’est ainsi que le 2 janvier 2025, le coup d’envoi des travaux de construction de 40 amphithéâtres au sein des universités et centres universitaires du Burkina Faso a été donné par le directeur de cabinet, représentant le président du Faso, Martha Céleste Anderson Médah, à l’université Thomas-Sankara.
L’Initiative présidentielle pour la santé
En ces lieux, il est prévu la réalisation d’un amphithéâtre de 1 000 places, de 12 laboratoires, de 15 salles de travaux dirigés, de deux salles modulables d’une capacité de 200 places, de 20 bureaux pour enseignants, d’une salle de vidéosurveillance… Des innovations sont à noter. Les personnes à mobilité réduite sont prises en compte à travers la réalisation d’un ascenseur et de rames d’accès. Le secteur de la santé est aussi pris en compte dans ces nouveaux programmes.
Adopté en Conseil des ministres, le 3 juillet 2024, l’IPS vise à réformer le système de santé à travers l’amélioration de l’offre de santé et de l’accessibilité des Burkinabè aux soins de santé, l’amélioration du cadre de travail du personnel. Elle est mise en œuvre à travers quatre composantes dont la construction et l’équipement de 55 centres médicaux communaux, la construction de 5 services de réanimation, la construction d’un Institut du cœur, d’anesthésie-réanimation dans des hôpitaux et le diagnostic moléculaire du cancer du sein.

Les réalisations doivent se faire sur les cinq prochaines années et sur toute l’étendue du territoire national. Le 31 janviers 2025, a eu lieu le lancement des travaux de construction des centres médicaux communaux. C’était à Bérégadougou, commune située à une quinzaine de kilomètres de Banfora (région des Tannounyan). Le capitaine Martha Céleste Anderson Médah précise que pour l’année 2025, une vingtaine de centres médicaux communaux, deux unités d’hémodialyse, cinq blocs de réanimation et un institut du cœur seront réalisés, ainsi que la mise à disposition de produits innovants pour permettre le diagnostic moléculaire du cancer du sein.
« L’objectif est d’améliorer l’offre et la qualité des soins de santé, en modernisant les infrastructures sanitaires et en rapprochant les services des populations », selon le coordonnateur national de l’IPS, Drissa Traoré. La construction d’une unité d’hémodialyse dans les différentes régions qui n’en disposent pas, serait, selon M. Traoré, la cinquième composante en réflexion. Le sport, facteur de cohésion sociale, va connaitre également des réformes. Elles figurent dans l’Initiative présidentielle pour la relève de l’élite sportive (IP-RELIS). En effet, c’est un programme ambitieux et stratégique qui doit couvrir l’ensemble des 13 régions afin de doter le Burkina Faso d’infrastructures sportives modernes, accessibles et durables.
L’IP-RELIS s’articule autour de deux composantes principales. La première porte sur la construction et la rénovation d’infrastructures sportives modernes. Il est prévu la création d’académies sportives dans chaque région, avec des complexes multisports comprenant terrains, vestiaires, infirmeries, bibliothèques et espaces pour enfants. Il est aussi prévu la création des centres de formation sportive dans les provinces pour détecter et encadrer les jeunes talents.

Un stade olympique de 20 000 places à Ouagadougou, deux stades de
15 000 places, dont un est déjà en construction à Bobo-Dioulasso, quatre autres stades de 10 000 places sont, entre autres, des projets à réaliser. La rénovation d’infrastructures existantes dont le palais des Sports de Ouaga 2000 est annoncée. Le second volet est axé sur l’équipement et la gestion durable des infrastructures. Celui-ci envisage l’acquisition d’équipements modernes pour les nouveaux sites, la mise en place de systèmes de gestion et de maintenance durables et des actions de sensibilisation à l’utilisation responsable des infrastructures.
Le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Roland Somda, a procédé le 8 mai 2025 à Kaya, à la pose de la première pierre de l’Académie sportive de la région des Kuilsé. Cet acte symbolique marque le lancement officiel de la construction de 13 académies sportives à travers l’ensemble du territoire national. Chaque académie constituera un véritable pôle d’excellence, doté d’infrastructures de dernière génération. L’objectif est d’offrir à la jeunesse burkinabè un cadre optimal pour l’éclosion, la formation et l’accompagnement des talents sportifs.
Ces infrastructures comprendront notamment un terrain de football, une piste d’athlétisme, un terrain multisports (basket-ball, handball, volley-ball), des tribunes, des vestiaires, une infirmerie ainsi que des salles de classe. Ces centres d’excellence permettront non seulement la détection et la formation continue de champions, mais offriront aussi à chaque jeune Burkinabè l’opportunité de rêver, de se surpasser et de s’épanouir à travers le sport.
Pour mener à bien cette initiative, un comité de suivi et de supervision a été installé le 26

de subventions de l’Etat.
mai 2025 avec pour mission de veiller à la bonne conduite, au suivi rigoureux et à l’évaluation constante des travaux. Un volet développement communautaire est également pris en compte dans cet ambitieux programme. Il est décrypté dans l’Initiative présidentielle pour le développement communautaire (IPDC).
Adoptée en conseil des ministres le 30 août 2023, elle repose sur des actions citoyennes au profit des mairies, des arrondissements… L’IPDC est une invite aux populations à se mobiliser et à prendre en charge leurs problèmes de développement (assainissement, voiries, réalisation d’infrastructures socio-économiques). Ce sont des chantiers patriotiques qui amènent les Burkinabè à s’auto-prendre en charge.
Habibata WARA
